L'Union européenne a conclu des accords avec plusieurs pays afin de les aider à faire face à l'augmentation de la charge migratoire et, en fin de compte, d'éviter que les 27 États membres de l'Union n'en subissent les conséquences. Les groupes de défense des droits de l'homme ont vivement critiqué ces accords.

M. Schinas, vice-président de la Commission européenne chargé de la promotion du mode de vie européen, a déclaré qu'un accord avec le Liban pourrait être négocié sur le modèle de celui que l'UE a signé avec l'Égypte le 17 mars. Il a ajouté qu'une préparation considérable était nécessaire.

"Nous avons travaillé avec l'Égypte pendant un certain temps, mais je considère qu'il est tout à fait réaliste de procéder de la même manière avec le Liban", a-t-il déclaré lors d'une visite à Chypre.

Chypre, l'État le plus à l'est de l'Union européenne, se trouve à seulement 160 km de la Syrie et du Liban, et les arrivées de demandeurs d'asile ont augmenté ces derniers mois. Le Liban, qui traverse une crise économique, accueille également des centaines de milliers de réfugiés syriens.

En l'espace d'une journée, le 11 mars, 458 Syriens sont arrivés à Chypre à bord de six petits bateaux. Rien que ce mois-ci, les autorités ont enregistré 533 arrivées par voie maritime, contre 36 en mars de l'année dernière.

"Notre pays (...) est confronté à une pression asphyxiante en raison du grand nombre de Syriens arrivant à Chypre", a déclaré le ministre de l'intérieur, Constantinos Ioannou, après avoir rencontré M. Schinas.

Nicosie souhaite que l'Union européenne envisage de déclarer sûres certaines parties de la Syrie ravagée par la guerre, ce qui permettrait aux autorités de rapatrier les personnes arrivant de ce pays.

Les données de l'ONU montrent qu'environ 34 000 personnes sont entrées dans l'Union européenne par des voies irrégulières depuis le début de l'année, principalement en traversant la Méditerranée.