La maison à toit de zinc d'Antelmus, située à environ 7 km du volcan qui culmine à 725 mètres, a été fortement endommagée par les matériaux éjectés.
"Des roches ont été crachées (par le volcan), cela a duré au moins trois heures", a-t-il déclaré à Reuters jeudi, alors qu'il attendait d'être évacué. "Je n'ai plus d'endroit où vivre maintenant.
Le Centre de volcanologie et d'atténuation des risques géologiques (PVMBG) a également mis en garde contre un éventuel tsunami déclenché par l'effondrement de matériaux volcaniques dans l'océan.
Sulce Ansar, un autre habitant de l'île, a déclaré que l'éruption de mardi était "pire" que la série d'éruptions du mois dernier qui avait contraint des centaines de personnes à évacuer.
"Je me souviens avoir vu les nuages rouge feu (de lave) se répandre dans l'air, ainsi que des graviers et des cendres volcaniques pleuvant sur l'île. J'ai dû courir très loin cette nuit-là", a-t-elle déclaré.
Une vidéo partagée par l'agence indonésienne des catastrophes a montré des éclairs au-dessus du cratère de Ruang lors de l'éruption de mardi.
Reuters a vu les toits de la plupart des maisons de l'île de Tagulandang s'effondrer, les routes et les débris de construction recouverts d'une épaisse couche de cendres volcaniques.
Sulce et Antelmus attendent d'être évacués vers Manado, la capitale de la province de Sulawesi Nord, dans le centre-nord de l'archipel indonésien.
L'agence indonésienne des catastrophes (BNPB) a déclaré que, depuis jeudi après-midi, 3 364 personnes avaient été évacuées de l'île de Tagulandang, et qu'il restait plus de 5 000 habitants.
Le directeur de la BNPB, Suharyanto, qui n'a qu'un seul nom, s'attend à ce que les résidents restants soient évacués dans les trois prochains jours.
L'état d'urgence, en vigueur jusqu'au 14 mai, a été déclaré par le gouvernement local afin de faciliter l'accès de l'aide, mais les autorités ont indiqué que l'aéroport de Manado resterait fermé jusqu'à vendredi.
