"L'indice des prix à la consommation (IPC) de base des États-Unis a augmenté de 0,3% d'un mois sur l'autre en avril, ce qui est conforme à nos prévisions et constitue une amélioration par rapport au mois précédent", explique Tiffany Wilding, économiste de Pimco. Dans le détail, l'inflation des services de base hors logement a ralenti à 0,42% contre 0,65% en mars, tandis que celle des services de transport a diminué à 0,86%. L'assurance automobile, qui avait augmenté de 2,6 % en mars, a reculé pour atteindre un taux d'inflation encore élevé de 1,8%.

La hausse des prix du logement est restée élevée mais s'est atténuée par rapport au mois de mars.

"Si les marchés ont semblé soulagés que les données sur l'inflation, très surveillées, n'aient pas montré, comme en mars, une augmentation plus importante que prévu, nous considérons toujours ces données comme inquiétantes. Les États-Unis auront en effet besoin d'une décélération plus substantielle des prix des biens de consommation avant que la Réserve fédérale n'envisage d'assouplir sa politique monétaire", fait savoir Tiffany Wilding.

L'indice des prix des dépenses personnelles de consommation (PCE), la mesure de l'inflation préférée de la Fed, se situe à 3,2% en glissement trimestriel sur une base annuelle corrigée des variations saisonnières, ce qui signifie que le PCE de base devrait s'établir en moyenne à 0,2% en rythme mensuel pour le reste de l'année afin de décélérer à 3%. Nous prévoyons un indice PCE de base de 0,27% en avril", précise l'analyste.

Elle conclut en déclarant que "les données ne modifient pas les prévisions de Pimco selon lesquelles la Réserve fédérale retardera les réductions de taux jusqu'à ce qu'elle constate une décélération plus soutenue de l'inflation, ce qui signifie qu'en 2024, il est possible que les décideurs politiques maintiennent les taux en suspens".