Le géant pétrolier public saoudien Aramco prévoit de verser 31 milliards de dollars de dividendes au gouvernement saoudien et à ses actionnaires, bien qu'il ait annoncé mardi des bénéfices moins élevés pour le premier trimestre, en raison de la baisse des prix du pétrole et des volumes vendus.

Le gouvernement saoudien, qui détient directement environ 82,2 % d'Aramco, dépend fortement des paiements de la société, qui comprennent également des redevances et des taxes.

Le royaume, premier exportateur mondial de pétrole, dépense des milliards de dollars pour diversifier son économie en s'éloignant des combustibles fossiles.

Aramco a annoncé une baisse de 14 % de son bénéfice net au premier trimestre, à 27,3 milliards de dollars, au cours des trois mois se terminant le 31 mars, conformément aux estimations des analystes et en baisse par rapport aux 31,9 milliards de dollars de l'année précédente, selon un communiqué sur les résultats de l'entreprise.

La société a déclaré des dividendes de base pour le premier trimestre s'élevant à 20,3 milliards de dollars et une distribution de dividendes liée à la performance de 10,8 milliards de dollars qui sera versée au deuxième trimestre.

Elle a déclaré qu'elle s'attendait à ce que des dividendes totaux de 124,3 milliards de dollars soient déclarés en 2024.

L'OPEP+ a mis en œuvre une série de réductions de la production depuis la fin de 2022, dans un contexte de hausse de la production des États-Unis et d'autres producteurs non membres, et d'inquiétudes concernant la demande, les principales économies étant aux prises avec des taux d'intérêt élevés.

Le Brent s'est établi en moyenne à 83,50 dollars jusqu'à présent en 2024, tandis que l'Arabie saoudite a besoin d'un pétrole à 96,2 dollars pour équilibrer son budget en 2024, selon les prévisions du FMI. Avec un déficit budgétaire prévu de 79 milliards de riyals (21,07 milliards de dollars) cette année, le royaume pourrait retarder certaines parties de ses multiples mégaprojets.

Le ministre des finances, Mohammed Al Jadaan, a récemment déclaré que le plan Vision 2030 du royaume visant à transformer son économie serait ajusté en fonction des besoins, certains projets étant réduits ou prolongés et d'autres accélérés dans un contexte difficile.

Le royaume pourrait également lever jusqu'à 138 milliards de riyals (36,80 milliards de dollars) de financement en 2024, contre 23 milliards de dollars initialement prévus au début de l'année.

L'Arabie saoudite est prête à vendre davantage d'actions du géant de l'énergie Aramco, ont déclaré à Reuters en février trois personnes au fait du dossier, et elle s'est alignée sur Citigroup, Goldman Sachs et HSBC pour la vente, selon l'une des sources.

(1 $ = 3,7502 riyals)