Equinor a signé un accord à long terme avec des sociétés d'ingénierie pour aider à réduire le coût de développement de deux découvertes pétrolières offshore qui avaient été précédemment reportées, a déclaré le groupe énergétique norvégien jeudi.

L'accord conclu avec Subsea Integration Alliance, un groupe de services pétroliers comprenant Subsea7 et OneSubsea, pourrait contribuer à relancer les projets de développement du champ norvégien de Wisting et de la baie du Nord au Canada, ce qui permettrait de libérer environ un milliard de barils de pétrole.

"La sélection du fournisseur à ce stade précoce est une nouvelle façon d'aborder le développement de projets pour nous", a déclaré Trond Bokn, responsable du développement de projets chez Equinor, dans un communiqué commun avec Subsea7.

"Nous sommes impatients de développer des concepts ensemble, dans un processus avec une visibilité totale sur la rentabilité, et des efforts conjoints pour rendre ces projets difficiles sanctionnables", a-t-il ajouté.

Wisting et Bay du Nord ont été découverts il y a plus de dix ans et contiendraient chacun environ 500 millions de barils de pétrole, selon Equinor.

Les deux projets se heurtent à l'opposition des écologistes, qui estiment que la production prévue représente un risque pour les écosystèmes vulnérables et que l'utilisation finale du pétrole contribuera au changement climatique.

Equinor a annoncé en 2021 son intention d'investir 8,8 milliards de dollars pour développer le gisement Arctic Wisting, qui aurait été le plus septentrional du monde, mais a reporté le projet l'année suivante en raison de l'explosion des coûts prévus.

Bay du Nord, situé dans le Flemish Pass au large de Terre-Neuve, a reçu le soutien du gouvernement canadien, mais Equinor l'a reporté de trois ans l'année dernière, invoquant la flambée des coûts.

L'opérateur norvégien a néanmoins déclaré qu'il espérait finalement développer le champ, et a révélé à la fin de l'année dernière des plans pour de nouveaux forages à Bay du Nord.

Equinor détient une participation de 60 % dans la découverte canadienne, tandis que BP en possède 40 %.

Equinor et Aker BP détiennent chacun 35 % des parts de Wisting, tandis que le norvégien Petoro en détient 20 % et le japonais Inpex Idemitsu 10 %. (Reportage de Terje Solsvik ; Rédaction d'Emelia Sithole-Matarise)