Le conseil d'administration du FMI a également déclaré que les nouvelles hausses du taux directeur à court terme de la Banque du Japon (BOJ) devraient "se faire à un rythme progressif et dépendre des données", compte tenu des risques équilibrés pour l'inflation et des signaux mitigés dans les données récentes.
Le conseil d'administration "a souligné que l'engagement de longue date du Japon en faveur d'un régime de taux de change flexible contribuera à absorber les chocs et à soutenir la politique monétaire axée sur la stabilité des prix", a déclaré le FMI dans un communiqué publié par son conseil d'administration à Washington lundi.
En achetant des obligations d'État de manière flexible en fonction de l'évolution du marché, la BOJ peut "atténuer les variations excessives des rendements" qui pourraient nuire au système financier japonais au cours de sa transition historique d'une politique monétaire ultra-libre, a déclaré le FMI.
Ces recommandations interviennent alors que le Japon s'efforce de lutter contre les baisses persistantes du yen, qui sont devenues un casse-tête pour les décideurs politiques, car la faiblesse de la monnaie nuit à la consommation et à l'économie en général en gonflant le coût des importations de matières premières.
Le ministère japonais des finances est soupçonné d'être intervenu sur le marché des changes à la fin du mois d'avril et au début du mois de mai pour ralentir la chute du yen, qui s'est accélérée en partie parce que les marchés s'attendent à ce que la Banque centrale du Japon ne soit pas pressée de relever ses taux d'intérêt après les avoir sortis de la zone négative en mars.
Au Japon, c'est le ministère des finances qui a le pouvoir de décider de l'opportunité et du moment des interventions. La BOJ agit en tant qu'agent et exécute les ordres au nom du ministère.
