Une nette divergence se matérialise de part et d'autre de l'Atlantique.
Les indices US préparent de la meilleure des façons à la séance des '3 sorcières' (demain vendredi) avec un florilège de nouveaux records absolus, notamment le Dow Jones (+0,3%) qui franchit les 40.000Pts tandis que l'Europe fait grise mine (CAC40 -0,6%, Euro-Stoxx50 -0,5%) au lendemain d'une séance de mercredi flamboyante et un déluge de records absolus.

Des prises de bénéfices s'enclenchent sans véritable catalyseur car la hausse funiculaire amorcée le 30 avril (USA) ou le 2 mai (UE) aurait aussi bien pu se poursuivre en Europe compte tenu d'une actualité bien pauvre ce matin (l'inflation recule en Italie, à +0,8% en rythme annuel).
9088 contre 8.240 à l'ouverture (plus haut niveau de la séance), l'Euro-Stoxx50 -0,5%, dans le sillage du DAX (-0,7%): ces 3 indices avaient établi de nouveaux records la veille, dan le sillage d'une détente des taux d'une ampleur inattendue (la plus forte depuis le 31 janvier dernier).
Les rendements se stabilisent ce jeudi, nos OAT et les Bunds affichent +2Pts (contre -11Pts la veille), les T-Bonds à 10 ans se retendent de +1Pt, le '2 ans' de +4Pts à 4,774%.

La dégradation des 'T-Bonds' s'est légèrement amplifiée après la parution d'une forte hausse des prix à l'importation aux Etats-Unis, du fait d'une hausse quasi-généralisée des coûts des biens importés.

Le Département du Travail a dévoilé une progression des prix à l'import de +0,9% le mois dernier après une hausse de 0,6% en mars. Il s'agit de leur plus forte augmentation depuis mars 2022... un score très éloigné des 0,2% attendus.
Si la hausse des coûts des produits pétroliers se trouve principalement à l'origine de cette statistique plus forte que prévu, diverses catégories de biens ont vu leurs prix augmenter, ce qui pourrait relancer les craintes liées à la persistance de l'inflation.

Les prix des produits pétroliers importés ont augmenté de 2,4% en avril après un bond de 5,4% en mars, mais la hausse concerne aussi les matériaux industriels (+2,7%) et les produits alimentaires agricoles (+2,2%).

L'indice d'activité manufacturière 'Philly Fed' a ​reculé de manière inattendue de -11Pts à 4,5​ après 15,5 en​​​​​​​​​​​ avril​​​​​ (en recul vers 8 était anticipé) à cause notamment du plongeon de -20Pts de la composante 'nouvelles commandes' qui ​est tombée à -7,9​ contre 12,2 en ​​​​​​​​​​avril​​​​​.
Celle des perspectives d'activité ​à 6 mois reste relativement stable à 32,4​ après 34,3 le mois précédent.​
Le sous-indice de l'emploi s'améliore à -7,9 contre -10,7 en avril​​​​​ et celui des prix acquittés ​a baissé à 18,7​ après 23.

Côté immobilier, le Département du Commerce fait état d'un rebond de 5,7% des mises en chantier de logements aux Etats-Unis en avril par rapport au mois précédent, à 1.360.000 en rythme annualisé, après un recul de 16,8% en mars.
Les permis de construire de logements américains -censés préfigurer les mises en chantier futures-, ont en revanche diminué de -3% à 1.440.000 le mois dernier.
Enfin, les inscriptions hebdomadaires au chômage se sont contractées de -10.000 à 222.000, un score qui induit une situation de 'plein emploi' qui pourrait pousser à la hausse les salaires.
Les cours du pétrole poursuivent leur remontée dans le sillage de l'annonce d'un léger repli hebdomadaire des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis la semaine passée. Le Brent gagne 0,5%, autour des 83,4$ le baril.
Sur le FOREX, après le test d'un zénith de 1,09/$, l'Euro se repli de -0,15% vers 1,0870/$.

Dans l'actualité des sociétés françaises, l'équipementier automobile Valeo indique avoir acquis le 13 mai, 2.175.683 de ses propres actions au cours moyen de près de 11,50 euros.

Vallourec publie au titre du premier trimestre 2024 un BPA de 0,43 euro, contre 0,66 euro un an auparavant, ainsi qu'un RBE (résultat brut d'exploitation) en baisse de 27% à 235 millions d'euros, soit une marge en repli de 0,2 point à 23,7% du chiffre d'affaires.

Enfin, Eurazeo annonce des actifs sous gestion (AUM) s'élevant à 34,8 milliards d'euros à fin mars 2024, en hausse de 8% sur 12 mois, dont des actifs générant des commissions (FPAUM) de 25,6 milliards (+8% sur un an).

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