New York (awp/afp) - Les prix du pétrole se sont repliés mardi, les investisseurs scrutant la situation au Moyen-Orient, alors que l'espoir d'une trêve à Gaza atténue la prime de risque et qu'un nouvel oléoduc s'ouvre au Canada.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c'est le dernier jour de cotation, a perdu 0,61% à 87,86 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a cédé 0,84% à 81,93 dollars.

Les cours des deux références mondiales du brut ont perdu du terrain, "en raison de l'atténuation des risques géopolitiques au Moyen-Orient, les États-Unis intensifiant leurs efforts pour obtenir une trêve à Gaza", ont affirmé les analystes de DNB.

Israël attendra "jusqu'à mercredi soir" une réponse du Hamas à l'offre de trêve en discussions au Caire avant de prendre une décision sur l'envoi d'une délégation sur place, a indiqué un responsable israélien à l'AFP.

Cette trêve de plusieurs semaines dans la bande de Gaza serait associée à la libération d'otages israéliens, au terme de discussions qui laissent entrevoir une lueur d'espoir après bientôt sept mois de guerre.

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a pressé le Hamas palestinien d'accepter "sans plus tarder" la nouvelle proposition de trêve avec Israël, où le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a de nouveau promis une offensive terrestre à Rafah "avec ou sans" trêve.

L'annonce "de la prochaine mise en service d'une important oléoduc canadien" a aussi pesé sur les cours car elle pourrait améliorer l'offre, a noté Phil Flynn de Price Futures Group.

Le nouvel oléoduc Trans Mountain, qui relie le centre du Canada à la côte ouest, entre officiellement en service mercredi.

Il s'agit du premier grand pipeline depuis des décennies à être construit au Canada, quatrième exportateur mondial de pétrole brut.

Enfin, les investisseurs attendaient également la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi à l'issue de la réunion de son Comité de politique monétaire, ont relevé les analystes de DNB.

"La persistance de taux élevés pourrait renforcer l'attrait des valeurs refuges, dont le dollar", et peser sur les actifs plus volatils comme le pétrole, a expliqué Tamas Varga, analyste chez PVM Energy. A l'inverse, un discours plus accommodant de la part de la Fed pourrait encourager les achats de pétrole.

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