"Dans un contexte de ré-accélération de l'inflation américaine, les marchés ont revu à la baisse les prévisions de réduction des taux d'intérêt de toutes les grandes banques centrales", souligne Vincent Chaigneau, directeur de la recherche de Generali Investments. Ce dernier considère que le début de l'assouplissement de la Fed sera reporté à septembre, mais qu'il ne sera pas annulé. "Une première baisse des taux de la BCE reste prévue en juin, suivie de baisses, au moins trimestrielles", ajoute-t-il.

Vincent Chaigneau reconnaît l'existence d'un double risque pour les rendements à court terme, la résistance de l'économie américaine et la rigidité des prix étant les risques les plus imminents. "Mais comme de nombreuses mauvaises nouvelles concernant l'inflation sont désormais intégrées dans les prix et que les taux à 5 ans et à 3 mois sont proches de 4 %, nous estimons qu'une duration longue et prudente est utile", argumente-t-il.

Avant de conclure : "Dans le contexte d'une lutte acharnée entre des valorisations élevées et des incertitudes accrues d'une part, et les poussées vertes de l'économie mondiale d'autre part, nous maintenons une surexposition au crédit IG afin de profiter des primes de risque. En revanche, nous gardons une position neutre sur les actions et le haut rendement, compte tenu des risques élevés de nouveaux revers".