VARSOVIE, 16 mai (Reuters) -

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a déclaré jeudi avoir reçu des menaces à la suite de la tentative d'assassinat perpétrée la veille contre le chef du gouvernement slovaque Robert Fico, la presse locale rapportant par ailleurs que le dispositif de protection du dirigeant allait être renforcé.

Robert Fico s'est retrouvé entre la vie et la mort mercredi après avoir été visé par plusieurs coups de feu à bout portant à la sortie d'une réunion gouvernementale en province, un incident condamné par la communauté internationale.

Sur le réseau social X, Donald Tusk a diffusé une capture d'écran d'un commentaire publié sur la plateforme - "aujourd'hui, les Slovaques nous ont montré un exemple de ce qui devrait être fait avec Donald Tusk" si celui-ci refuse d'autoriser la construction d'un grand aéroport dans le centre de la Pologne -, indiquant avoir reçu "un tas" de messages de ce type mercredi.

L'atmosphère politique est tendue depuis plusieurs années en Pologne, où a été assassiné en 2019 le maire libéral de Gdansk qui était un détracteur de la politique anti-immigration du parti nationaliste Droit et Justice (PiS) alors au pouvoir à Varsovie.

Le site d'information polonais Wp, citant une source au sein du service national de protection - chargé de la protection des personnalités les plus importantes du pays -, a rapporté jeudi que le dispositif de sécurité de Donald Tusk allait être renforcé après la tentative d'assassinat contre Robert Fico.

Un porte-parole du service de protection a refusé de commenter, citant le caractère confidentiel des activités du service. (Anna Koper; version française Jean Terzian)