Un aperçu de la journée à venir sur les marchés asiatiques. Une vague de données économiques en provenance de la région Asie-Pacifique touche les marchés locaux lundi, alors que les investisseurs ont une première chance de réagir aux chiffres de l'emploi américain de vendredi et de digérer la dernière détérioration du sentiment à l'égard de la Chine.

Le calendrier économique de lundi comprend les indices des directeurs d'achat de plusieurs pays, dont la Chine et le Japon, le PIB indonésien, l'inflation thaïlandaise et le commerce australien.

Si les marchés asiatiques suivent l'exemple de Wall Street, il faut s'attendre à une poussée à la hausse. Rien dans le rapport sur l'emploi de janvier n'indique que la dynamique de l'économie américaine s'essouffle. Bien au contraire.

Sous l'effet des bénéfices exceptionnels des entreprises technologiques, le S&P 500 a atteint un nouveau record historique et le Nasdaq a grimpé à un nouveau sommet en deux ans. Fait remarquable, il s'agit de la 13e hausse hebdomadaire du S&P 500 sur les 14 dernières.

De la musique aux oreilles des haussiers asiatiques, n'est-ce pas ? Oui, mais il y a des raisons d'être prudent : le dollar a rebondi, les rendements des obligations américaines se sont envolés et les inquiétudes concernant l'économie et les marchés chinois reviennent au premier plan des préoccupations des investisseurs.

L'indice chinois CSI 300 des actions de premier ordre a chuté vendredi, portant ses pertes hebdomadaires à 4,6 %. Il s'agit de la plus forte baisse hebdomadaire depuis octobre 2022, alors que l'indice a chuté six mois d'affilée pour la première fois.

La semaine dernière, le FMI a averti que la croissance de la Chine pourrait ralentir à 3,5 % d'ici 2028, et les États-Unis ont ajouté plus d'une douzaine d'entreprises chinoises à celles qu'ils accusent de travailler avec l'armée de Pékin, dans le cadre d'un effort plus large visant à empêcher la technologie américaine d'aider la Chine.

Par ailleurs, le candidat républicain à la présidence, Donald Trump, a déclaré qu'il imposerait à nouveau des droits de douane à la Chine s'il était élu en novembre, et que ces droits pourraient dépasser 60 %.

Cela dit, la médiocrité des cours, des flux de nouvelles et du sentiment attire certains investisseurs. Les données de Bank of America et d'EPFR montrent que les entrées cumulées dans les actions chinoises ont atteint un nouveau record, et Goldman Sachs indique que les fonds spéculatifs achètent à un rythme plus rapide depuis cinq ans.

Lundi, l'Indonésie publiera les chiffres du PIB du quatrième trimestre. Les investisseurs s'attendent à une croissance de 5,0 % en glissement annuel, soutenue par une consommation intérieure résistante, mais à une croissance de seulement 0,4 % en glissement trimestriel.

Les chiffres de Bangkok devraient montrer que l'inflation globale annuelle en Thaïlande reste bloquée juste en dessous de 0,6 %, et que les prix de base se contractent à nouveau d'environ 0,8 %.

Le gouvernement a fait pression sur la Banque de Thaïlande pour qu'elle réduise son taux directeur, actuellement à 2,50 %, son plus haut niveau depuis dix ans, lors de sa réunion du 7 février. Mais la banque centrale a fait marche arrière et le gouverneur Sethaput Suthiwartnarueput a déclaré à Reuters la semaine dernière que le taux actuel était "globalement neutre".

Voici les principaux développements qui pourraient orienter les marchés lundi :

- PMI des services de Caixin en Chine (janvier)

- PIB de l'Indonésie (T4)

- Commerce de l'Australie (décembre)