La première estimation du PIB de la zone euro fournie par Eurostat pour le premier trimestre 2024 ressort à +0,3% et signale une accélération de l'activité, alors que celle-ci avait stagné tout au long de l'année 2023, le PIB s'étant même légèrement replié aux troisième et quatrième trimestres 2023 (-0,1%). "Cette estimation est supérieure aux prévisions du consensus et aux projections de la BCE de mars (+0,1%) et à nos propres prévisions (+0,2%). L'acquis de croissance à la fin du premier trimestre pour la moyenne de l'année 2024 est de +0,3%", explique Crédit Agricole.

"Cette estimation rehausse mécaniquement notre prévision de croissance en 2024 de +0,7% à +0,8%. Nous ne modifions pas notre prévision à ce stade, puisque l'estimation rapide préliminaire est basée sur des données incomplètes qui feront encore l'objet de révisions, y compris sur le passé. Les chiffres sont susceptibles d'être révisés le 15 mai, puis lorsque les agrégats principaux seront publiés le 7 juin et le 19 juillet", fait savoir, en outre, la banque.

La croissance sur ce premier trimestre a surpris à la hausse dans la plupart des pays pour lesquels on dispose de cette première estimation : en Allemagne (+0,2%, contre 0% prévu), en Italie (+0,3%, vs +0,2%), en Espagne (+0,7%, vs +0,4% prévu) et au Portugal. En France et en Belgique, le chiffre correspond aux prévisions de Crédit Agricole (+0,2% et +0,3% respectivement).

"Nous ne disposons pas encore des estimations sur les principales composantes du PIB. Dans les rares pays où elles sont publiées, en France et en Espagne, la contribution de la demande intérieure a été positive, grâce à l'accélération de la consommation des ménages et à la reprise de l'investissement, après son repli fin 2023", explique Crédit Agricole.