Les combats, dans une guerre qui dure depuis des décennies, ont augmenté le risque d'un conflit total entre le Congo et le Rwanda qui pourrait aspirer les voisins et les forces régionales, y compris l'Afrique du Sud, le Burundi, l'Ouganda, la Tanzanie et le Malawi.

"Les États-Unis soutiennent fermement la souveraineté et l'intégrité territoriale de la RDC et une paix durable pour tous les Congolais. Le Rwanda et la RDC doivent s'éloigner du bord de la guerre", a déclaré Robert Wood, ambassadeur adjoint des États-Unis auprès des Nations unies, lors d'une réunion du Conseil de sécurité, qui compte 15 membres.

Le comité des sanctions du Conseil de sécurité pour la RDC a imposé un embargo sur les armes, une interdiction de voyager et un gel des avoirs à deux dirigeants des Forces démocratiques alliées (ADF), à un dirigeant du groupe armé Twirwaneho et à un autre des rebelles de la Coalition nationale du peuple pour la souveraineté du Congo (CNPSC).

Ont également été ajoutés à la liste de l'ONU le porte-parole militaire des rebelles tutsis du M23, soutenus par le Rwanda, et un dirigeant des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), fondées par des Hutus qui ont fui le Rwanda après avoir participé au génocide de plus de 800 000 Tutsis et Hutus modérés en 1994.

"Ces personnes sont responsables de nombreux abus", a déclaré M. Wood à propos des six personnes sanctionnées.

Une force de maintien de la paix de l'ONU, connue sous le nom de MONUSCO, est déployée au Congo depuis plus de 13 ans, après avoir pris le relais d'une précédente opération de l'ONU en 2010 pour aider à lutter contre l'insécurité dans l'est du pays d'Afrique centrale.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé la fin de la mission en décembre, à la suite d'une demande du président congolais Félix Tshisekedi, en septembre, d'accélérer le retrait des soldats de la paix.