Les craintes d'une restructuration de la dette grecque après l'arrivée à terme en 2013 d'une aide d'urgence de 110 milliards d'euros maintiennent les spreads grecs à un niveau élevé.

Le gouvernement grec a assuré à plusieurs reprises ne pas envisager une telle opération, mais sans pour autant parvenir à convaincre le marché obligataire.

Plus de 70% de la dette grecque est détenue par des investisseurs étrangers.

Selon Realnews, qui ne cite pas de sources, l'ancien vice-président de la Banque centrale européenne (BCE) Lucas Papademos, qui conseille actuellement le Premier ministre George Papandréou, est en discussion avec les banques et les fonds qui détiennent de la dette grecque.

Le journal rapporte que la restructuration envisagée impliquerait un allongement du délai de remboursement compris entre 10 et 30 ans, notamment pour les papiers dont l'échéance est fixée entre 2013 et 2015.

Le délai de remboursement des aides du FMI et de l'UE est arrêté à 2021, avait annoncé le mois dernier le ministre des Finances après des tractations avec ses homologues de la zone euro.

La dette publique du pays devrait s'élever l'année prochaine à 152,6% du produit intérieur brut (PIB) de la Grèce, soit 348 milliards d'euros selon le budget 2011 du gouvernement.

En novembre, Lucas Papademos s'était prononcé contre toute restructuration de dette, en Grèce ou en Europe.

"La restructuration de dette actuellement en débat n'est pas une solution souhaitable, que ce soit pour la Grèce ou pour la zone euro", a-t-il déclaré lors d'un discours à Athènes.

"Ce n'est pas nécessaire et ce n'est pas inévitable."

Le ministre des Finances grec George Papaconstantinou s'est lui aussi toujours opposé à une restructuration de dette.

Athènes prévoit de réduire son déficit budgétaire à 7,4% de son PIB en 2011 contre 9,4% en 2010.

George Georgiopoulos, Catherine Monin pour le service français, édité par Nicolas Delame