Le 1er septembre 2023, des mesures supplémentaires de contrôle des exportations entreront en vigueur pour les équipements avancés de fabrication de semi-conducteurs, a indiqué le gouvernement néerlandais. En Bourse, l’action ASML recule de 1,36% à 659,30 euros et ferme la marche de l’indice AEX. Si aucun pays n’a été cité, ces mesures s’inscrivent dans le cadre d’un accord entre les Etats-Unis, les Pays-Bas et le Japon afin de renforcer les restrictions à l'exportation de technologies de fabrication de puces vers les entreprises chinoises.

Il a pour but d'entraver le développement des capacités de Pékin dans la production de puces.

L'ambassade de Chine a rapidement réagi, déclarant qu'elle s'y opposait fermement. " Il s'agit d'un abus des mesures de contrôle des exportations qui perturbe gravement le libre-échange et les règles du commerce international ", a déclaré un porte-parole. " L'introduction de restrictions au nom de la soi-disant ‘sécurité nationale' est totalement déraisonnable et intenable. L'établissement de barrières dans le domaine de la science et de la technologie n'a aucun fondement juridique ou moral ".

" Sur la base de l'annonce d'aujourd'hui, nous confirmons que nous ne nous attendons pas à ce que ces mesures aient un impact significatif sur nos perspectives financières que nous avons publiées pour 2023 ou pour nos scénarios à plus long terme tels qu'ils ont été communiqués lors de notre journée des investisseurs en novembre 2022 " a pour sa part indiqué ASML.

À partir du 1er septembre, l'exportation de certains de ces équipements sera soumise à une autorisation nationale. Cette directive porte sur un certain nombre de technologies très spécifiques pour le développement et la fabrication de semi-conducteurs avancés.

" En raison des utilisations spécifiques qui peuvent en être faites, ces semi-conducteurs peuvent apporter une contribution essentielle à certaines applications militaires avancées. L'exportation incontrôlée de biens et de technologies présente donc potentiellement des risques pour la sécurité nationale ", explique La Haye.

" Nous avons mûrement réfléchi à cette décision et rédigé l'arrêté ministériel de la manière la plus précise possible. De cette manière, nous pouvons nous attaquer aux vulnérabilités les plus importantes sans perturber inutilement la fabrication mondiale de puces " , a fait remarquer la Ministre du Commerce extérieur et de la Coopération au développement.

Une documentation technique détaille les équipements concernés par cette nouvelle réglementation.