Wall Street est attendue en hausse timide à l'ouverture, indiquent les futures sur indices.

En Europe, la prudence l'emportait dans les premiers échanges, à la veille d'une réunion de la Banque centrale européenne (BCE) qui pourrait déboucher sur de nouvelles mesures d'assouplissement afin de tenter de relancer la croissance et l'inflation dans la zone euro.

La tendance a ensuite bénéficié notamment d'une hausse des prix des métaux industriels comme le cuivre et le zinc, qui s'explique par l'attente de mesures de stimulation de la part de la Chine et profite aux valeurs liées aux ressources de base comme Glencore (+4,4%, plus forte progression de l'Eurofirst 300).

Les indices sont ainsi franchement dans le vert après leur repli de la veille, consécutif à la publication de nouvelles données attestant de la panne de la croissance chinoise.

À Paris, l'indice CAC 40 gagne 44,96 points, soit 1,02%, à 4.448,98 vers 11h30 GMT. À Francfort, le Dax prend 1,12% et à Londres, le FTSE progresse de 0,42%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro et le FTSEurofirst 300 avancent chacun d'environ 1%.

Les investisseurs attendent de la BCE qu'elle franchisse jeudi une nouvelle étape dans l'assouplissement de sa politique monétaire.

Les diverses mesures prises jusqu'à présent n'ont pas suffi à ramener de l'inflation dans la zone euro. Pire, la déflation menace, malgré un taux de dépôt déjà négatif et un vaste programme de rachats d'actifs lancé il y a un an.

Du côté des valeurs, Crédit agricole gagne environ 3%, la plus forte hausse du CAC 40, après l'annonce par la banque d'un plan à horizon 2019 qui doit lui permettre, en dépit de conditions macroéconomiques difficiles, d'augmenter d'environ 20% ses profits grâce notamment à un programme d'économies et à une accélération des synergies au sein du groupe.

A Milan, Telecom Italia prend autour de 3,8% après la promesse faite par François Hollande de davantage de coopération entre Rome et Paris dans certains secteurs économiques, dont les télécommunications.

A Londres, Burberry, qui avait grimpé mardi sur des spéculations d'offre d'achat, cède plus de 6% après un abaissement par HSBC de sa recommandation sur le titre, d'"acheter" à "conserver".

Sur le marché des changes, le yen continue de s'apprécier face au dollar, jouant pleinement son rôle de valeur refuge dans un contexte dominé par un appétit limité pour le risque dans l'attente des prochaines décisions monétaires des grandes banques centrales.

A l'inverse de la BCE, la Réserve fédérale américaine reste en phase de resserrement de sa politique, de récents indicateurs paraissant confirmer la solidité de la reprise de la première économie mondiale après son accès de faiblesse au quatrième trimestre 2015.

Les cours du pétrole sont orientés à la hausse dans l'espoir d'un accord entre producteurs pour soutenir les cours. Le Brent de mer du Nord gagne 1,7% et repasse la barre des 40 dollars le baril.

(Patrick Vignal pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)