par Sebastian Tong

L'indice des Bourses mondiales gagnait 0,2% vendredi, alors que la séance n'avait pas commencé à Wall Street, et atteignait leur plus haut niveau depuis septembre 2008, mois où la chute de la banque Lehman avait provoqué un effondrement de l'ensemble des places financières.

Sur l'année 2010, l'indice devrait inscrire une progression de 10% sur l'année.

Les valeurs européennes, qui ont légèrement reculé pour la dernière séance de l'année - mais de nombreuses places étaient fermées - affichent une hausse annuelle de 7,3% pour l'indice paneuropéen FTSEurofirst 300.

A Paris, l'indice CAC 40, pénalisé par sa pondération notable en valeurs financières, a perdu 3,3% sur l'année.

La Bourse de Francfort a largement surperformé les autres places européennes avec un indice DAX en hausse de 16% sur l'année, reflet de l'orientation des valeurs industrielles allemandes à l'export, notamment vers la Chine.

Parmi les pays périphériques de la zone euro, qui ont subi les craintes liées à la crise de la dette souveraine, Athènes a chuté de 36% et Madrid a reculé de 17%.

Les Bourses asiatiques ont fini 2010 sur une hausse globale de 15% mais avec de grandes disparités et ont profité, de façon générale, de la faiblesse des taux d'intérêt dans les grands pays industrialisés.

Les marchés émergents sont ceux qui affichent la meilleure tenue en 2010 avec un gain de 16% sur l'année, malgré les performances en demi-teinte pour le groupe des BRIC - Brésil, Russie, Inde et Chine.

"A beaucoup d'égards, 2010 s'achève sur la même note que 2009, avec des marchés en forte hausse sur fond d'espoirs de reprise économique. C'est tout à fait conforme à notre perception de l'économie mondiale", observe Keith Wade, économiste chez Schroders.

"Toutefois, nous reconnaissons aussi que les Etats-Unis ne font que reporter le problème en évitant la consolidation budgétaire. Les marchés sont aussi beaucoup plus prudents qu'il y an un an quant à la possibilité pour les dirigeants de cesser de soutenir" l'économie, ajoute-t-il.

Le Fonds monétaire international (FMI) s'attend encore pour 2011 à une reprise mondiale à deux vitesses, avec une croissance modeste dans les pays développés et des puissances émergentes moteurs de l'activité internationale.

Elément majeur de l'ambiance sur les marchés d'actions en 2010, la crise de la dette dans la zone euro continue d'inquiéter les investisseurs.

La devise européenne a touché un plus haut de deux semaines vendredi face au dollar, le billet vert accentuant ses pertes sous l'effet d'habillages de positions à la fin d'une année marquée par une grande volatilité sur le marché des changes.

Sur l'ensemble de 2010, la monnaie unique subit un recul de 7% environ face au dollar.

Grégory Blachier pour le service français, édité par Dominique Rodriguez