Un aperçu de la journée à venir sur les marchés asiatiques.

Les marchés asiatiques devraient pouvoir s'appuyer sur une base solide pour l'ouverture des marchés mercredi, mais la hausse des rendements obligataires américains suite à des données d'inflation plus élevées que prévu pourrait limiter l'augmentation.

Rien dans le calendrier économique et politique local n'est susceptible de faire bouger les marchés asiatiques mercredi, seuls les prix des denrées alimentaires en Nouvelle-Zélande, le commerce indien et la confiance des consommateurs indonésiens devant être publiés.

Le sentiment des investisseurs en Asie semble se maintenir. L'indice MSCI Asia ex-Japan a augmenté de près de 1 % pour atteindre un plus haut de sept mois mardi, les actions chinoises ont atteint leur plus haut niveau depuis près de quatre mois et la correction au Japon s'est évanouie pour l'instant.

Tout cela avant le rebond de Wall Street : le S&P 500 a atteint un nouveau record de clôture et le Nasdaq a gagné 1,5 %, grâce à un rebond de 7 % de Nvidia, la coqueluche du marché, et à une hausse de 12 % d'Oracle.

Et ce, malgré une forte hausse des rendements obligataires américains - le rendement à 10 ans a enregistré sa plus forte augmentation en trois semaines - après que les chiffres de l'inflation à la consommation pour le mois de février se soient révélés légèrement plus élevés que prévu.

Les actions américaines n'ont pas souvent augmenté les jours où les bons du Trésor ont été vendus, il est donc peut-être prématuré d'en tirer trop d'enseignements. Mais le point de vue haussier serait que cela met en évidence la confiance qui sous-tend le marché, la résilience de la technologie et de l'intelligence artificielle, et le potentiel de hausse qui reste à courir.

La question pour les marchés asiatiques est de savoir si ces vents contraires compensent les vents contraires que sont la hausse des rendements obligataires et l'appréciation du dollar.

L'amélioration du sentiment intérieur a contribué à soutenir les marchés chinois mardi après que le deuxième promoteur immobilier du pays, China Vanke, a déclaré que l'impact d'un abaissement des notations de Moody's sur ses activités de financement était "contrôlable".

S'attaquer avec succès à la crise du secteur immobilier est essentiel pour relancer la croissance économique, lutter contre la déflation et inverser le torrent de sorties de capitaux. Ce n'est pas une mince affaire, mais le rebond de 13 % des actions chinoises au cours du mois dernier laisse entrevoir un certain degré d'optimisme.

Le gouverneur de la Banque du Japon, Kazuo Ueda, a quant à lui refroidi l'optimisme qui régnait sur l'économie japonaise mardi, en déclarant aux législateurs que l'économie se redressait, mais qu'elle montrait également des signes de faiblesse.

Ces remarques un peu plus sombres interviennent avant la réunion de politique générale de la BOJ de la semaine prochaine, au cours de laquelle le conseil débattra de la question de savoir si les perspectives sont suffisamment bonnes pour mettre fin progressivement à ses mesures de relance monétaire massives.

Les remarques de M. Ueda ont contribué à faire reculer le rendement japonais à deux ans de son plus haut niveau depuis 13 ans, tandis que le yen a connu sa plus forte baisse depuis un mois.

Voici les principaux développements qui pourraient orienter les marchés mercredi :

- Prix des denrées alimentaires en Nouvelle-Zélande (février)

- Commerce en Inde (février)

- Confiance des consommateurs indonésiens (février)