En fin de semaine dernière, HP a fait savoir qu’il souhaite se séparer de sa division micro-informatique, une décision lourde de conséquence au regard du poids de cette branche dans le chiffre d’affaires global du groupe (31%). En revanche, la décision trouve tout son sens quand on sait que cette division affiche la plus faible rentabilité du groupe (5,8%). Le désengagement d’HP du marché des PC pourrait prendre de douze à dix-huit mois, un timing jugé trop long sur un secteur relativement réactif.

HP avait pourtant pris soin d’annoncer une opération d’envergure pour rassurer les marchés : le rachat de l’éditeur britannique de logiciels Autonomy, pour 10,2 milliards de dollars, un montant jugé trop élevé par plusieurs analystes. Le groupe dirigé par Leo Apotheker a également annoncé la fin de la production de sa tablette Touchpad, lancée … il y a deux mois.

John Paulson n’a plus confiance dans la direction de HP
Cette série d’annonce n’a pas convaincu les marchés, qui attendaient depuis plusieurs mois une clarification de la stratégie de Hewlett-Packard. L’action HP s’est effondrée de 20% le 19 août dernier, pour clôturer à 23,6 dollars. Le titre HP s’est déprécié de 44% depuis le début de l’année.

Selon le Wall Street Journal, le baron John Paulson aurait retiré son investissement d’1 milliard de dollars réalisé dans HP en mai dernier. Le fonds d’investissement du milliardaire américain serait déçu du peu d’efforts de la direction de HP pour augmenter la valeur de l’entreprise.

La publication des résultats du groupe informatique au titre du 3ème trimestre de son exercice fiscal 2010-2011 (achevé le 31 juillet) aurait pu atténuer la déception des marchés, mais il n’en fut rien. Le bénéfice net est pourtant ressorti en hausse de 9% à 1,9 milliard de dollars, un chiffre supérieur aux attentes des analystes. Le chiffre d’affaires du groupe s’établit pour sa part à 31,19 milliards de dollars, en hausse de 1,6% sur un an.