PARIS (Reuters) - Une portion importante du capital de la future entité électrique de Renault pourrait rester flottante en Bourse, a dit le directeur général du groupe au losange dans une interview publiée mardi, sans préciser quels autres investisseurs éventuels pourraient rejoindre Qualcomm et Nissan au tour de table d'Ampère.

"Nous avons reçu des marques d'intérêt de plusieurs investisseurs. Ce qui est rassurant", a dit Luca de Meo à la Tribune.

"Il faut également laisser du flottant, car nous souhaitons garder une majorité importante quand même. Je rappelle que Porsche a laissé 10% de flottant, je pense que nous visons un pourcentage supérieur, minoritaire, mais suffisant pour assurer assez de liquidité", a-t-il ajouté.

Il faisait référence à l'introduction en Bourse du constructeur allemand de voitures de sport et de luxe l'an dernier, une opération à 72 milliards de dollars, la plus importante que le marché allemand ait connue depuis 1996.

Des sources ont dit que l'entité Ampère de Renault pourrait être valorisée quant à elle jusqu'à dix milliards d'euros.

A une question sur le calendrier de l'IPO, Luca de Meo a répondu: "Nous avons toujours dit qu'on se mettait dans les conditions de pouvoir appuyer sur le bouton pour faire une introduction en bourse à partir de fin 2023."

Interrogé sur les turbulences récentes à la tête de son partenaire historique Nissan et sur ses répercussions sur la signature des accords définitifs de la restructuration de l'alliance Renault Nissan, le directeur général de Renault a refusé de faire un commentaire.

"Je ne me permettrai pas de commenter la gouvernance de Nissan. Les projets avancent bien. Et nous avons créé une solide et excellente relation avec Makoto Uchida, le directeur général de Nissan, dans l'intérêt de nos deux entreprises", a-t-il déclaré, ajoutant que l'accord "serait bouclé fin de l'année 2023".

(Reportage Tassilo Hummel, version française Gilles Guillaume, édité par Kate Entringer)