Areva Enrichment Services, basé à Bethesda dans l'État du Maryland, avait annoncé en mai dernier ce projet de l'Eagle Rock Enrichment Facility, qui doit voir le jour à une trentaine de kilomètres d'Idaho Falls.

Le site devrait être situé non loin d'un laboratoire géré à l'échelon fédéral et spécialisé depuis plus de 50 ans dans le travail sur l'énergie atomique. Il devrait ouvrir ses portes en 2014.

Areva compte parmi les spécialistes du secteur qui préparent des usines d'enrichissement d'uranium de nouvelle génération pour approvisionner les 104 réacteurs nucléaires présents aux États-Unis. Trois nouveaux sites d'enrichissement sont à l'étude à l'horizon 2015.

La NRC s'attend à recevoir d'ici 2010 des demandes pour la construction de 34 nouveaux réacteurs. Des dossiers pour environ la moitié de ces projets ont déjà été déposés auprès d'elle.

Le seul site d'enrichissement actuellement opérationnel sur le sol américain appartient à USEC. Basé dans le Kentucky, il peut produire jusqu'a six millions d'unités de travail de séparation isotopique (UTS), l'unité du secteur, par an.

Jarret Adams, porte-parole d'Areva Enrichment Services, a indiqué que l'usine en projet dans l'Idaho sera capable de produire trois millions d'UTS par an et que la NRC se prononcerait sur la demande du groupe d'ici deux ans et demi.

Le département américain de l'Énergie prévoit de proposer deux milliards de dollars de garanties de crédit pour l'enrichissement d'uranium, et Areva et USEC ont tous deux demandé à en bénéficier.

Bernie Woodall, version française Gilles Guillaume