14 juin (Reuters) - Atos chute de 19% mardi, au plus bas depuis 2009, après que l'entreprise française de transformation numérique a annoncé la démission de son directeur général et sa scission en deux entités cotées en bourse.

Le directeur général d'Atos, Rodolphe Belmer, a annoncé sa démission, quelques mois seulement après avoir été nommé au poste, alors que de profondes divisions stratégiques avec le conseil d'administration ont été signalées ces dernières semaines..

Peu avant une journée des investisseurs très attendue des actionnaires, la société a déclaré que Nourdine Bihmane et Philippe Oliva prendront la tête des nouvelles entités TFCO (Atos) et SPINCO (Evidian).

"Nous apprécions l'ambition affichée mais restons prudents", indique Citi dans une note d'analyste, mettant en garde contre "l'incertitude associée à une transformation d'une telle ampleur dans un contexte macroéconomique général difficile".

JP Morgan estime que des preuves de l'exécution de la scission seront nécessaires pour permettre une revalorisation du titre. Le courtier ajoute que la séparation "a le potentiel pour débloquer de la valeur".

Atos étend ses pertes après avoir dégringolé de 10% lundi, lorsqu'un rapport publié dans les médias a signalé que la journée des investisseurs pourrait ne pas faire apporter de nouvelles informations sur la vente potentielle d'une partie de ses activités.

Les pertes de ce mardi ont à elles seules réduit de près d'un demi-milliard d'euros la capitalisation boursière de la société.

Le titre, en baisse d'environ 59% depuis le début de l'année, se situe dans le bas du SBF 120. (Reportage Augustin Turpin et Elena Vardon, édité par Kate Entringer)