PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes reculent encore en début de séance mardi même si certains signaux suggèrent un retour au calme progressif après l'agitation des derniers jours liée à la situation en Ukraine.

À Paris, le CAC 40 perd 0,66% à 6614,83 points vers 08h40 GMT et à Francfort, le Dax abandonne 0,81% alors qu'à Londres, le FTSE 100 prend 0,17%.

L'indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,67%, le FTSEurofirst 300 de 0,27% et le Stoxx 600 de 0,26%.

Ce dernier a cédé 3,36% sur l'ensemble du mois de février et accuse un repli de 7,1% depuis le 1er janvier. Quant au CAC 40, il a perdu 4,86% en février, sa pire performance depuis mars 2020, après une baisse de 2,15% en janvier.

Ces piètres performances s'expliquent évidemment en grande partie par la guerre en Ukraine, mais une partie des investisseurs semblent vouloir croire à la possibilité d'une issue diplomatique du conflit, malgré l'absence de résultats concrets des négociations de lundi entre les deux camps.

La Bourse de Tokyo a ainsi fini en hausse de 1,2% et les contrats à terme sur les principaux indices américains suggèrent une ouverture en hausse.

La tendance trouve un soutien supplémentaire dans la hausse des cours du pétrole, de plus de 2% pour le Brent à 100,81 dollars le baril, et de ceux des métaux de base (+1% pour le cuivre, +1,8% pour le nickel). L'indice Stoxx européen des matières premières gagne ainsi 1,83%.

Le compartiment des banques (+0,62%) reprend par ailleurs du terrain après une chute de plus de 9% en quatre séances.

Les investisseurs suivront au fil de la matinée les résultats définitifs des enquêtes d'IHS Markit sur l'activité du secteur manufacturier en Europe, qui pourraient leur donner de premières indications sur l'impact du conflit en Ukraine.

En Chine, les indices PMI montrent une amélioration de la tendance grâce à l'augmentation des commandes, l'indice PMI Caixin-Markit remontant à 50,4 et le PMI officiel à 50,2.

Dans l'actualité des résultats de sociétés, Atos chute de 5,92% et a atteint son plus bas niveau depuis dix ans après la publication de ses résultats annuels et l'annonce du prochain départ de son directeur financier. JPMorgan juge "un peu en retrait des attentes" les prévisions présentées par le groupe.

À Francfort, Bayer gagne 3,03% après avoir dit tabler sur un retour à la croissance de son bénéfice annuel.

(Rédigé par Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)