La première banque suisse a indiqué dans un communiqué avoir cédé environ 3,4 milliards d'action H de la banque - cotées à Hong-Kong - qu'elle avait acquises avant l'introduction en Bourse du deuxième établissement bancaire chinois en 2006. La cession a pris la forme d'un placement auprès d'investisseurs institutionnels et le prix a fait l'objet d'une décote.

UBS a précisé qu'elle comptabiliserait une petite plus-value de quelques centaines de millions de dollars sur cette opération au quatrième trimestre, et que celle-ci n'aurait qu'un impact marginal sur son ratio de fonds propres Tier 1.

Selon l'agence Dow Jones, qui cite des sources proches du dossier, UBS a placé sa participation de 1,6% auprès de 15 investisseurs avec une décote de 12%, et levé 835 millions de dollars.

La banque suisse, qui cherche toujours à reconstituer sa base de fonds propres après quasiment 49 milliards de dollars de dépréciations d'actifs sur des investissements qui se sont révélés hasardeux aux États-Unis, a souligné qu'elle restait attachée à ses liens économiques avec la Chine et à l'ensemble de ses activités sur le marché chinois.

Les difficultés rencontrées en 2008 par nombre de grandes banques ont conduit les investisseurs à penser que les établissements occidentaux pourraient choisir de sortir du capital des banques chinoises. Dans ce contexte, Bank of China avait souligné mardi que Royal Bank of Scotland, son principal actionnaire étranger, n'avait encore aucun projet de la sorte à l'issue de la période de "lock-up" qui expire mercredi.

La banque chinoise a répété que ses autres actionnaires étrangers n'avaient pas l'intention de sortir du capital après le départ d'UBS. La décision de la banque suisse n'aura pas d'impact sur la position financière ou les activités de Bank of China, a ajouté celle-ci.

Emma Thomasson, version française Gilles Guillaume