Boiron progresse de 4,18% à 36,10 euros, soutenu par des perspectives jugées encourageantes. Au premier semestre 2020 toutefois, le spécialiste français de l'homéopathie a creusé ses pertes en raison des coûts liés à sa structuration. La perte nette est ressortie à 975 millions d'euros, contre une perte de 393 millions au premier semestre 2019. Le résultat opérationnel a chuté de 75% à 1,5 million, affecté par 55,4 millions de provisions pour réorganisation. Avant la prise en compte de ces provisions, le résultat opérationnel s'établit à 29,2 millions, soit 4,8 fois supérieur à l'an dernier.

Sur le semestre, les ventes ont reculé de 1,2% à 253,6 millions, sous l'effet de deux évolutions très contrastées.

Boiron a accusé un recul de 16,5% de l'activité en France, sur les médicaments à nom commun (-21%) et sur les spécialités (-6,6%).
Les ventes à l'international, en revanche, ont progressé de 20,8%, essentiellement en Amérique du Nord.

En termes de perspectives, Boiron a rappelé que son activité globale à venir dépendrait de l'évolution de la situation sanitaire et économique mondiale.

En France, elle dépendra également de la prise de position du Conseil d'État sur ses recours et de la décision finale du gouvernement sur le maintien du remboursement de l'homéopathie.

Dans ce contexte, le groupe familial anticipe toujours en 2020 une baisse de son chiffre d'affaires et de son résultat.

Boiron entend enfin poursuivre avec détermination toutes ses actions pour obtenir le maintien du remboursement des médicaments homéopathiques.

Selon une source de marché, ODDO BHF a relevé sa recommandation sur le titre de Neutre à achat et confirmé son objectif de cours de 40 euros.

Pour le broker, cette publication ouvre un espoir. Il estime en premier lieu que le titre a, sans doute, dépassé son point bas de pricing et de marge après trois ans de baisse. L'action a même retrouvé du potentiel. De plus, le plan d'optimisation des charges permet à court terme d'amortir la baisse du chiffre d'affaires liée au déremboursement, mais à moyen terme, le plan de réorganisation du groupe va alimenter la remontée des résultats, précise le bureau d'études.