Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris devrait ouvrir en baisse mardi, au lendemain d'une journée de forte baisse en raison des craintes d'une invasion de l'Ukraine par la Russie et de l'appréhension de futures hausses des taux de la Fed.

Le contrat à court terme de l'indice vedette CAC 40 reculait de 0,53% une quarantaine de minutes avant l'ouverture.

Lundi, l'indice vedette CAC 40 avait clôturé en forte baisse de 2,27% à 6.852 points, ébranlé par les craintes d'une invasion imminente de l'Ukraine par la Russie. Milan avait également perdu 2,04%, Francfort 2,02% et Londres 1,69%.

Si "les pertes ont été généralisées" en raison des craintes d'une escalade en Ukraine, "une partie d'entre elles ont été tempérées par l'espoir que la volonté persistante de la Russie de discuter la détournerait d'une incursion en Ukraine", souligne Michael Hewson, de CMC Markets.

Les pays occidentaux et la Russie ont estimé lundi qu'il y avait encore une chance diplomatique pour éviter une guerre en Ukraine, mais Washington a affirmé que Moscou avait de nouveau augmenté ses forces aux frontières du pays ces derniers jours et a déplacé par précaution son ambassade de Kiev à Lviv, près de la frontière polonaise.

Les perspectives de hausse de taux par la banque centrale américaine (Fed) ont également pesé sur les investisseurs, un membre de la Fed ayant réitéré ses propos affirmant qu'il fallait relever les taux d'un point de pourcentage avant début juillet, un tour de vis plus sévère qu'envisagé jusqu'ici afin de lutter contre l'inflation, qui a atteint 7,5% sur un an en janvier aux États-Unis.

A Wall Street, le Dow Jones a cédé 0,49%, inscrivant sa troisième séance négative d'affilée. L'indice Nasdaq, à forte composition technologique, a terminé à l'équilibre, tandis que l'indice élargi S&P 500 a lâché 0,38%.

A l'agenda du mardi sont attendus l'indice PPI des prix de gros aux États-Unis, qui seront d'autant plus scrutés dans le contexte de forte inflation, ainsi que l'indice d'activité manufacturière de la région de New York.

Valeurs à suivre

Michelin: le fabricant de pneumatiques a retrouvé ses marges d'avant-Covid en 2021, enregistrant 1,846 milliard d'euros de bénéfices et une marge opérationnelle de 12,5% malgré les problèmes de logistique liés à la crise sanitaire.

Orpéa: une enquête préliminaire du chef de "délit d'initié" a été ouverte pour étudier la revente d'actions par l'ex-directeur général du groupe Orpea, Yves Le Masne, avant la parution d'un livre-scandale sur les maltraitances en Ehpad, a indiqué lundi le parquet national financier

Eiffage: un groupement composé des spécialistes du BTP, Eiffage, et de l'habitat, Arcade-VYV, a annoncé lundi la signature d'un contrat de plus de 7 milliards d'euros étalé sur 35 ans pour gérer le parc de logements français du ministère des Armées.

Capgemini: le groupe informatique a réalisé une année "record" en 2021, avec un bénéfice net en hausse de 21% à 1,16 milliard d'euros.

Engie: le géant de l'énergie est repassé dans le vert avec un bénéfice net de 3,7 milliards d'euros en 2021, profitant notamment des prix élevés de l'énergie et de la meilleure disponibilité des réacteurs nucléaires belges.

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