Dexia (+ 1,59% à 4,475 euros) s'apprête à basculer en 2010 avec un gain annuel de près de 40%. Cette progression ne permet pourtant au titre que de revendiquer la quinzième place du palmarès des hausses de l'indice CAC 40. Mais cette performance n'a rien à voir avec celle de 2008 quand le groupe bancaire avait décroché la lanterne rouge avec une chute de 81,41%. Cette année, si Dexia est devancé dans le secteur bancaire par BNP Paribas (+ 84,76% ) et Crédit Agricole (+ 54,87%) en termes de performance boursière, elle précède cependant Société Générale : + 36,67%.

2009 a été marquée par la cession de sa filiale américaine de rehaussement de crédit FSA à l'américain Assured Guaranty. En 2008, les pertes de la filiale américaine avaient représenté 3,139 milliards d'euros sur un total de 5,868 milliards pour l'ensemble du groupe.

Dexia a aussi mis en oeuvre son plan de transformation qui s'articule autour de trois axes : la réduction de son profil de risque, la priorité donnée aux clients et métiers historiques (le financement des collectivités publiques et la banque commerciale) et la baisse de ses coûts.

Fin décembre, le directeur général de Dexia Pierre Mariani a affiché son optimisme dans les colonnes du quotidien belge Le Soir. «Nous avons aligné trois résultats trimestriels positifs consécutifs et le quatrième, sur le plan opérationnel, ne devrait pas être fort différent des trois autres», a-t-il déclaré.

Selon lui, Dexia pourrait par ailleurs s'affranchir de la garantie des Etats français, belge et luxembourgeois avant la fin 2010. «L'étape la plus importante pour le groupe est de pouvoir vivre sans garantie de l'Etat, de pouvoir 'courir tout seul'; et nous avons des fourmis dans les jambes», a-t-il déclaré.

(C.J)