Si Forvia a réalisé un solide début d’année, ses perspectives pour 2022 sont entachées de prudence. Le 7ème équipementier automobile mondial, né du rachat de l’allemand Hella par le français Faurecia, vise des ventes comprises entre 23 et 24 milliards d’euros, une marge opérationnelle comprise entre 4 % et 5 % et un cash-flow net à l’équilibre. C'est insuffisant au regard du consensus, qui escomptait des ventes de 24 milliards d'euros, et surtout, une marge de 6%.

Cette prudence de Forvia est à liée aux nombreux défis auxquels est confronté le secteur automobile, qu'il s'agisse de la guerre en Ukraine, des nouvelles restrictions liées au Covid en Chine ou encore de la pénurie persistante de semi-conducteurs.

Afin d'accroître sa flexibilité financière pour surmonter l'environnement actuel, Forvia a renégocié la clause relative à ses engagements bancaires, décidé de suspendre exceptionnellement le paiement de dividendes en 2022 et relevé de 500 millions à 1 milliard d'euros son programme de cession d'actifs d'ici fin 2023.

Lors du premier trimestre 2022, Forvia a réalisé 5,3 milliards d'euros de ventes, en hausse de 33% en données publiées sur un an et de 1,1% en organique. L'équipementier automobile a dépassé de 6% les attentes du consensus.

Sur une place de Paris bien orientée, le titre Faurecia recule de 0,83% à 22,72 euros.

Suite à cette publication, Kepler Cheuvreux et UBS ont réitéré leur recommandation d'Achat sur le titre Faurecia, avec des objectifs de cours respectifs fixés à 45 euros et 44 euros.