FRANCFORT (dpa-AFX) - Après des mois faibles, le courtier en ligne Flatexdegiro mise sur de meilleures affaires au second semestre. On peut s'attendre à une nouvelle amélioration sensible de la marge au second semestre, a fait savoir l'entreprise lundi soir à Francfort. Et le président du directoire, Frank Niehage, s'est montré confiant dans le fait que les activités de négoce de titres, qui ont récemment faibli, connaîtront à l'avenir une nouvelle croissance. Mardi, Flatexdegiro a en outre annoncé un départ surprenant : Muhamad Chahrour, vice-président, quitte l'entreprise fin décembre, après seulement un an à son poste actuel.

Sur le marché financier, ces nouvelles ont été accueillies mardi par une chute du cours. L'action Flatexdegiro a perdu environ cinq pour cent en matinée et a ainsi été l'une des plus grandes perdantes de l'indice des valeurs secondaires SDax.

Le départ surprise du vice-président du conseil d'administration Chahrour intervient, selon les informations fournies, à sa propre demande. "La décision de Muhamad Chahrour était inattendue pour nous", a déclaré le président du conseil de surveillance Martin Korbmacher. "Nous perdons un compagnon de route fidèle et de longue date".

Chahrour, aujourd'hui âgé de 37 ans, n'avait pris le poste de vice-président du directoire et de directeur des opérations quotidiennes (COO) qu'au 1er janvier. Auparavant, l'autorité allemande de surveillance financière Bafin avait soumis le courtier en ligne à un contrôle spécial et constaté des lacunes dans l'organisation et la gestion de l'entreprise. Flatexdegiro a alors remanié son conseil d'administration. Jusqu'alors, Chahrour avait été responsable des finances de l'entreprise pendant plusieurs années.

Entre-temps, le président du conseil d'administration, Frank Niehage, estime qu'il y a des raisons de penser que le Bafin reconnaîtra les améliorations apportées à Flatexdegiro. L'entreprise aurait entre-temps automatisé ses techniques de réduction de crédit contestées. Il s'attend à une décision de l'autorité et à un allègement des conditions en septembre, a-t-il déclaré lors d'une conférence téléphonique mardi.

En ce qui concerne l'effondrement du commerce des titres depuis 2022, Niehage et Chahrour se sont montrés confiants et ont affirmé que le niveau actuel n'était pas la nouvelle situation normale. Les managers ont fait référence à la situation économique générale et à la guerre d'agression russe contre l'Ukraine.

Entre-temps, le conseil d'administration a confirmé ses prévisions pour l'année en cours. Ainsi, le chiffre d'affaires ajusté devrait continuer à atteindre environ 380 millions d'euros. La marge ajustée pour le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (Ebitda) devrait se situer au-dessus de 40 pour cent. Au deuxième trimestre écoulé, elle était de 37,4 pour cent, et même de 33,7 pour cent pour l'ensemble du premier semestre.

Pour atteindre son objectif, Flatexdegiro veut avant tout dépenser moins d'argent pour le marketing. Ainsi, le courtier met fin cette année à son engagement en tant que sponsor maillot du club de football espagnol FC Séville. De même, les paiements compensatoires pour les employés en raison de l'inflation élevée ne seront pas de retour au cours du second semestre.

Parallèlement, le courtier en ligne s'attend à une hausse des commissions sur les transactions effectuées par les investisseurs ainsi qu'à une augmentation des revenus d'intérêts. Dès le deuxième trimestre, Flatexdegiro a fortement profité de la hausse des taux d'intérêt. Les revenus qui en ont résulté ont augmenté de près de 88 pour cent par rapport à la même période de l'année précédente.

Les revenus de commissions se sont toutefois effondrés de plus de 18 pour cent pour atteindre 52,7 millions d'euros, de sorte que le total des revenus des opérations quotidiennes (chiffre d'affaires ajusté) n'a augmenté que de près de huit pour cent pour atteindre 90,8 millions d'euros. Il en va de même pour le nombre de nouveaux comptes clients : il n'a augmenté que de 2,50 à 2,56 millions d'euros entre fin mars et fin juin.

En comparaison annuelle, les clients se sont montrés plutôt réticents à négocier des titres. Les transactions effectuées sur la plateforme de Francfort ont reculé de 18,5 % au deuxième trimestre pour atteindre 13,2 millions. Flatexdegiro en voit les raisons dans les tensions géopolitiques, les taux d'inflation élevés et la hausse des taux d'intérêt, qui ont influencé le comportement de dépense des gens. L'entreprise a perçu en moyenne 3,99 euros de commission par transaction, soit un centime de plus qu'un an auparavant.

Le bénéfice ajusté avant intérêts, impôts et amortissements (ber Ebitda) a atteint 33,9 millions d'euros au deuxième trimestre, soit une augmentation de plus de 24 pour cent. Pour ce chiffre, l'entreprise exclut les effets des provisions pour les rémunérations en actions des collaborateurs. Flatexdegiro a provisionné 4,8 millions d'euros à cet effet au deuxième trimestre. Le cours de l'action a fortement augmenté depuis le début de l'année, alors qu'il n'avait cessé de dégringoler l'année dernière.

Selon l'analyste Mengxian Sun de la Deutsche Bank, le résultat opérationnel du deuxième trimestre était inférieur aux attentes du marché. Les revenus des commissions du courtier dépendent toujours du climat sur les marchés - et celui-ci ne montre aucun signe d'amélioration radicale. L'entreprise présentera son rapport semestriel complet le 22 août /stw/lew/mis.