La bonne santé du secteur du luxe au troisième trimestre se confirme. Un peu plus d’une semaine après la solide performance du numéro un mondial, LVMH, son concurrent Hermès a dévoilé une accélération plus forte que prévu de sa croissance. En tête de l’indice CAC 40 à l’ouverture, l’action de la Maison de la rue du Faubourg Saint-Honoré limite désormais sa hausse à 1,11% à 1319,50 euros sous la pression de la hausse des taux d’intérêt.

Au troisième trimestre, les ventes du groupe de luxe ont atteint 3,136 milliards d'euros, en hausse de 32,5% à taux de change courants et de 24,3% à taux de change constants, " avec une forte dynamique dans tous les métiers ". Le consensus Bloomberg s'élevait à seulement 15% pour la croissance à taux de change constants et Hermès avait affiché une croissance de 19,5% au deuxième trimestre.

" C'est presque sans surprise tellement le fait devient habituel ", souligne Invest Securities à propos de l'annonce d'une performance meilleure que prévu.

Sur le plan géographique, l'Asie-Pacifique a tiré la croissance : +33,7% à 1,58 milliard d'euros. " Les ventes en Grande Chine ont fortement rebondi, malgré les fermetures temporaires liées aux contraintes sanitaires, principalement à Macao, Chengdu et Dalian en juillet et août " a précisé la société.

S'agissant des métiers, UBS souligne les très bons résultats des Vêtement et Accessoires, dont les revenus ont bondi de 42% à taux de change constants à 919 millions d'euros. Ils confirment, selon lui, la dynamique supérieure de la marque.

" Pour 2022, il est encore difficile d'évaluer les impacts du contexte sanitaire, économique et géopolitique ", a commenté le groupe à propos de ses perspectives. "

Ultime bonne nouvelle de cette publication, le concurrent de Kering va de nouveau augmenter ses prix. Il prévoit de les augmenter de 5 à 10% au niveau mondial en janvier, contre seulement une hausse de 3,5 % en 2022. UBS pourrait ainsi nettement revoir ses estimations et le consensus pourrait suivre.