Les contrôles américains à l'exportation de puces informatiques de pointe vers la Chine n'ont pas pour but de freiner l'économie ou le développement technologique de la Chine, a déclaré le secrétaire d'État Antony Blinken lors d'une interview accordée à la National Public Radio vendredi.

Depuis 2022, les autorités américaines ont imposé des contrôles radicaux sur les puces informatiques pouvant être exportées vers la Chine, interrompant certaines ventes de Nvidia, Advanced Micro Devices et Intel, entre autres. Ces contrôles font suite à des interdictions antérieures d'exporter des puces vers Huawei Technologies.

Toutefois, les autorités américaines ont accordé à au moins deux entreprises américaines - Intel et Qualcomm - des licences leur permettant de continuer à exporter des puces à Huawei, qui utilise une puce Intel pour alimenter un nouveau modèle d'ordinateur portable. Deux législateurs républicains ont critiqué en début de semaine l'exemption accordée à Intel, mais dans l'interview accordée à NPR, M. Blinken a souligné que ce dispositif était un signe que les États-Unis n'essayaient pas d'entraver la Chine.

"J'ai vu que Huawei venait de sortir un nouvel ordinateur portable dont il se vantait qu'il était capable d'intelligence artificielle et qu'il utilisait une puce Intel", a déclaré M. Blinken à Steve Inskeep, animateur de la NPR, lors d'une visite à Pékin. "Je pense que cela montre que nous nous concentrons uniquement sur les technologies les plus sensibles qui pourraient constituer une menace pour notre sécurité. Nous ne cherchons pas à interrompre les échanges commerciaux, ni à contenir la Chine ou à l'empêcher d'agir.

Les licences d'Intel et de Qualcomm pour vendre à Huawei ont été accordées sous l'administration du président Donald Trump et sont restées en place sous le président Joe Biden. Les concurrents directs de ces entreprises, AMD et MediaTek, n'ont pas reçu d'exemptions similaires, et ni l'administration Trump ni l'administration Biden n'ont expliqué pourquoi. (Reportage de Stephen Nellis à San Francisco ; Rédaction de Sandra Maler)