Résultat, LVMH prend 11% en séance et offre au CAC40 un gain de 2%, qui ramène l'indice à 0,5% de son record historique. Pourtant, le groupe français n'est pas le premier de la classe sur le dernier trimestre 2024 dans le secteur, comme en témoigne le tableau qui suit, réalisé par BofA.

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La colonne bariolée recense les variations annuelles de chiffre d'affaires des sociétés qui ont déjà publié leur T4

C'est le petit groupe italien Brunello Cucinelli qui mène (largement) la danse, devant Hugo Boss. En revanche, les perdants sont clairement identifiés : Burberry et Salvatore Ferragamo restent à la traîne. Les bons connaisseurs du luxe pensent qu'Hermès (publication le 9 février à 8h00) devrait s'en sortir aussi, compte-tenu de la typologie de ses métiers et de sa stratégie. Une fois de plus, la grosse cote est du côté de Kering (publication le 8 février, avant l'ouverture), qui oscille régulièrement entre la moyenne et le fond de la classe, à cause du positionnement hybride de Gucci.

BofA s'attend à une baisse de 5% des ventes au détail de Gucci au T4. Notons que le bureau d'études visait -4% sur Burberry, parfaitement en ligne avec ce qui a été annoncé. On verra bien s'il est aussi sagace sur Kering. Important, le premier produit estampillé Sabato de Sarno de Gucci n'est pas encore en magasin. Il est attendu d'ici la fin du premier trimestre et devrait être appuyé par une belle campagne marketing. En attendant, Kering profite d'un effet LVMH aujourd'hui, avec un rebond de 6%.

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On voit bien que Kering, Burberry et Ferragamo sont les dossiers que les investisseurs apprécient le moins dans le secteur