"L'option Boucles d'Or n'est plus sur la table", a crié Blackrock, le plus grand gestionnaire d'actifs au monde, dans ses perspectives de milieu d'année, faisant référence à l'environnement qui a soutenu pendant des années un marché haussier florissant dans les actions et les obligations.

Alors que les banques centrales mondiales augmentent agressivement les taux d'intérêt afin de juguler l'inflation, les marchés considèrent de plus en plus qu'une récession est à portée de main.

Un segment très surveillé de la courbe de rendement du Trésor américain s'enfonce davantage en territoire d'inversion - un mouvement qui serait le signe d'une récession économique - tandis que les prévisions des analystes selon lesquelles les bénéfices des entreprises seront plus élevés dans un an ont chuté à leur plus bas niveau depuis fin 2015.

Les marchés sont également frappés par le malaise généralisé concernant les perspectives économiques, avec les chiffres de l'inflation mensuelle américaine vus à un nouveau sommet de 40 ans près de 9 % en juin et la Chine toujours aux prises avec les épidémies de COVID.

Les contrats à terme sur les actions européennes et américaines sont en baisse d'un demi pour cent, après une faible session asiatique, tandis que l'euro est toujours sur le point d'atteindre la parité avec le dollar pour la première fois en deux décennies. Dans ce contexte de nervosité, les prix des obligations d'État prolongent leurs gains, tandis que les matières premières, notamment le minerai de fer et le pétrole, sont sous pression.

Et la boom box des politiques ne montre aucun signe de relâchement des signaux faucons. Le président de la Fed d'Atlanta, Raphael Bostic, a déclaré que l'absence d'amélioration d'un mois sur l'autre du rythme de la hausse des prix justifie une nouvelle augmentation de 0,75 point de pourcentage des taux d'intérêt ce mois-ci.

Les principaux développements qui devraient fournir plus de direction aux marchés

mardi :

Coin des données : Enquête ZEW en Allemagne, données sur l'optimisme des petites entreprises américaines

Le coin des intervenants : Villeroy de la BCE, Barkin de la Fed, Bailey de la BoE

Les prix des importations en yens du Japon augmentent à un rythme record

Les détaillants britanniques subissent la plus forte pression depuis la pandémie

Le moral des consommateurs australiens continue de baisser en juillet

La nationalisation française d'EDF devrait coûter plus de 8 milliards d'euros

Le volume des ventes de Renault chute de 30 % au premier semestre après le retrait de la Russie