Technip Energies s'envole aujourd'hui au SBF 120, après plusieurs séances consécutives en nette baisse. Le titre du groupe d'ingénierie spécialisé dans le secteur énergétique bondit de 12% à 9,85 euros dans le sillage de la hausse des cours du pétrole, mais aussi de la publication de ses résultats annuels. Il en a également profité pour tenter de rassurer les investisseurs à propos de son exposition à la Russie, affirmant que l'impact financier potentiel de la crise sur l'entreprise était "contenu".

"Nous avons cessé de travailler sur toute nouvelle opportunité commerciale en Russie et sommes confiants dans la solidité de l'activité globale et diversifiée de Technip Energies, de son bilan, et de sa capacité à investir et à mettre en œuvre sa stratégie", a ajouté le groupe.

Pour rappel, Technip Energie est fortement engagé dans le projet Artic LNG 2, un développement majeur de gaz naturel liquéfié (GNL) situé sur la péninsule de Gydan en Russie. Le projet aura une capacité de production de 19,8 millions de tonnes par an (Mtpa) et le premier cargo de GNL d'Arctic LNG 2 est attendu pour 2023.

Par ailleurs, au 31 décembre 2021, environ 3,8 milliards d'euros, ou 23% du carnet de commandes, étaient liés à des projets en cours d'exécution en Russie, et seront affectés par la crise actuelle, précise le groupe. L'exécution de ce carnet de commandes est programmée sur une période de 5 ans entre 2022 et 2026.

Pour 2022, Technip Energies a ainsi communiqué un objectif de chiffre d'affaires de 5 à 5,5 milliards d'euros (hors contribution des projets en cours d'exécution en Russie estimée à 1,4 milliard d'euros), ainsi qu'une marge d'EBIT récurrent d'au moins 6,5% (hors contribution des projets en cours d'exécution en Russie estimée à moins de 70 millions d'euros). Des objectifs que Jefferies considère comme "relativement positifs".

En ce qui concerne l'exercice 2021, le groupe parapétrolier a publié un bénéfice net de 251,4 millions d'euros (+22% sur un an) et un Ebit récurrent ajusté de 431 millions d'euros (+22%). Il en découle une marge de 6,5%, en hausse de 0,6 point. De son côté, le chiffre d'affaires ressort à 6,67 milliards d'euros, contre 6,01 milliards en 2020.

Le groupe a notamment pu compter sur un solide quatrième trimestre, avec un bénéfice enregistré sur la période de 92 millions d'euros, bien au-dessus du consensus rapporté par Jefferies qui le voyait à 69 millions. L'EBIT récurrent ajusté s'est quant à lui élevé à 124 millions d'euros, soit une marge de 7%, contre des attentes à 102 millions pour une marge de 5,9%.

Compte tenu de ces éléments, le groupe propose le versement d'un dividende 2021 de 0,45 euro par action, alors que Jefferies tablait sur 40 centimes, représentant un rendement de 5%.