New York (awp/afp) - L'Europe a poursuivi mercredi son avancée des dernières séances, tandis que Wall Street a continué à piétiner, seul le Dow Jones parvenant à s'extraire de la torpeur ambiante.

En Europe, Paris a gagné 0,69%, Londres 0,49% - battant de nouveaux records en séance et en clôture -, et Francfort 0,37%. Milan est resté à la traîne (-0,27%). A Zurich, le SMI a gagné 0,78%.

"Les actions européennes augmentent grâce à l'optimisme quant à la baisse prochaine des coûts d'emprunt" de la part des banques centrales, explique Fiona Cincotta, analyste chez City Index.

La Banque centrale de Suède a abaissé mercredi son principal taux directeur, une première en huit ans, en mettant en exergue une inflation moins forte. La Banque centrale européenne (BCE) pourrait suivre en juin.

Les places européennes sont aussi soutenues par les chiffres moins mauvais que prévu de la production industrielle allemande en mars, avec un repli limité à 0,4% sur un mois.

A Wall Street, le Dow Jones a glané 0,44%, à l'issue d'une sixième séance positive d'affilée. Le vénérable indice new-yorkais est à portée de son record historique en clôture, enregistré le 28 mars.

L'indice Nasdaq a cédé 0,18% et l'indice élargi S&P 500 a fini à l'équilibre.

En l'absence d'indicateurs majeurs au menu, "il n'y a pas beaucoup de nouvelles économiques à se mettre sous la dent", observe Jack Ablin, de Cresset Capital. "C'est une semaine calme, mais le marché reste orienté à la hausse."

Signe de la faible volatilité de Wall Street, l'indice VIX, qui mesure l'anxiété des opérateurs, est retombé à son plus bas niveau depuis six semaines.

La place new-yorkaise comptait sur les résultats de sociétés pour se redonner de l'élan, mais les comptes trimestriels ont jusqu'ici suscité des réactions mitigées.

"Les entreprises ont réussi à dépasser les attentes, mais leurs prévisions pour l'ensemble de l'exercice n'ont pas beaucoup évolué", souligne Jack Ablin. "Les bénéfices ne progressent pas beaucoup."

Le marché obligataire a contribué au manque d'enthousiasme général, avec une nouvelle tension des taux. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'élevait à 4,49%, contre 4,45% la veille en clôture.

Uber pleure, Lyft rie ___

Parmi les mauvais élèves du jour à New York, la plateforme de réservation de véhicules avec chauffeur Uber (-5,72%), qui a publié une perte plus importante que projeté par le marché, due, pour l'essentiel, à des dépréciations de participations, sans rapport avec l'activité du groupe.

La prévision de chiffre d'affaires pour le trimestre en cours est aussi apparue modérée au regard de celle des analystes.

Prenant le contrepied de son rival, Lyft a tiré son épingle du jeu (+7,11%), après avoir dépassé les attentes et annoncé des prévisions plus ambitieuses que prévu, tirées par une forte demande.

Leonardo puissant ___

Le géant italien de l'aéronautique et de la défense Leonardo (+2,75%) a publié mardi un bénéfice net et des commandes en nette hausse au premier trimestre, dans un contexte mondial de fortes tensions géopolitiques.

Le brasseur belgo-brésilien AB Inbev (+3,96%), le numéro un mondial des réservations de voyages Amadeus (+3,31%), le constructeur ferroviaire Alstom (+9,36%), l'énergéticien allemand Siemens Energy (+12,80%), l'équipementier Puma (+10,86%), le réassureur Munich Re (+3,19%) ont été salués sur le continent, tandis que le constructeur automobile haut de gamme BMW (-2,93%) a cédé du terrain.

Du côté du pétrole, des devises et du bitcoin ___

Les cours du pétrole, initialement sapés par l'espoir d'une trêve à Gaza, ont regagné du terrain et terminé en hausse après des frappes aériennes israéliennes sur Rafah.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a gagné 0,50% à 83,76 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juin, a avancé de 0,77% à 78,99 dollars.

Sur le marché des changes, la devise japonaise poursuivait sa descente par rapport au billet vert (-0,58%) à 155,61 yens pour un dollar. Quant à l'euro, il était proche de l'équilibre (-0,08%) contre la monnaie américaine, à 1,0746 dollar pour un euro.

Le bitcoin valait 61.668 dollars, en baisse de 2,07%.

afp/rp