Pour les investisseurs (et autres spéculateurs…), en particulier, 2008 restera, et de très loin, comme le pire millésime de tous les temps, de mémoire de trader en tout cas ; en fait, c’est un peu, cette année, comme si la gueule de bois précédait le réveillon davantage qu’elle n’en procédait…

Fin de partie ? Fin de party plutôt tant il est vrai que la bulle du crédit, pathétiquement boursouflée depuis de trop nombreuses années avait, de manière aussi perverse qu’artificielle, nourri l’inflation des cours de l’ensemble des actifs. La brutale explosion de cette bulle se traduit donc, dramatiquement mais logiquement, par un impitoyable retour à la réalité des valorisations qui apparaît in fine comme un exercice (ou plutôt une épreuve…) de tentative de redéfinition des prix de l’ensemble des actifs hors effet de levier. Toutes les bulles ont donc désormais éclaté ou ont à tout le moins commencé à se dégonfler (et l’on pense ici en particulier à l’immobilier européen), à l’exception, naturellement, de la bulle obligataire qui s’est encore accrue, elle ; plus dure sera la chute…

Les matières premières ont, après avoir initialement très bien résisté, été finalement emportées par la violence du courant et, tout comme les actions aux cash flows bien pérennes, présentent de réelles opportunités pour ceux qui ont compris que le bon investissement réclame avant tout des nerfs et du temps ! L’intérêt si ce n’est la vertu de la purge…

Quoi qu’il en soit, si l’on en croit certaines traditions sud-américaines, le fait de porter sur soi du jaune au moment des 12 coups de minuit favoriserait la chance en matière d’argent pour la nouvelle année ; vous ne serez donc pas surpris si vous croisez de nombreuses personnes déguisées en canaris ce soir…

Joyeux réveillon à tous !

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