EY et France Digitale publient les résultats de la 10ème édition de leur baromètre annuel dédié à la performance économique et sociale des start-ups du numérique en France, avec près de 800 start-ups pour ce nouveau volet.

Les start-ups françaises du numérique font preuve de résilience
  • Malgré la crise sanitaire, le chiffre d'affaires des start-ups du panel a augmenté de 15% par rapport à 2019 pour atteindre près de 7 milliards d'euros de revenus.
  • La proportion des revenus générés à l'étranger a légèrement augmenté par rapport à l'édition précédente avec une part des revenus générés à l'étranger de 36% en 2020 (vs 34% en 2019).
  • La dynamique du financement en capital risque s'est poursuivie : le montant moyen levé depuis la création des start-ups du panel jusqu'en 2020 est de 18,4M€. L'utilisation des fonds levés consiste d'abord à investir dans le produit/la technologie (pour 40% des répondants), suivi par l'objectif commercial et marketing (pour 24% des répondants).
  • Dans ce contexte, 29% des répondants sont soutenus par des investisseurs internationaux et ce pourcentage atteint 60% pour les start-ups générant un chiffre d'affaires supérieur à 20 millions d'euros.
  • Mais les start-ups ont encore besoin de trouver des ressources pour continuer à se développer : 21% d'entre elles disent être engagées à contracter un emprunt dans les 12 prochains mois et 29% l'envisagent probablement.
Les talents comme facteur clé de la croissance
  • Les start-ups continuent à recruter massivement : en 2020, le nombre de talents employés par les 780 start-ups interrogées a augmenté de 13 % pour atteindre 42 137 employés.
  • En 2020, 4 897 emplois ont été créés par les start-ups interrogées. Parmi ces recrutements, 77% ont été réalisés en France.
  • La parité hommes/femmes s'est améliorée avec 43% de femmes salariées (vs. 36% dans l'édition précédente).
  • Pour 64% des start-ups interrogées, la difficulté à recruter des talents demeure la principale barrière au développement. Parmi les raisons évoquées par les startups pour justifier une levée de fonds, 14% déclarent qu'elle aura pour objectif principal le recrutement de nouveaux talents.
  • Les profils les plus recherchés sont les fonctions commerciales et de marketing mais les plus complexes à recruter sont les développeurs et les programmeurs.
Un écosystème français favorable
  • 77% (vs. 60% en 2019) des répondants ont eu recours au crédit d'impôt recherche en 2020, 64% (vs. 50%) le crédit d'impôt innovation et 46% (vs. 42%) ont obtenu le label "Jeune Entreprise Innovante".
  • 77% des répondants hébergent leurs données en France. A noter qu'en 2020, 13% des participants ont subi des cyberattaques (contre 8% en 2019) et 15% ont mis en place de nouveaux protocoles de cybersécurité depuis le début de la pandémie.
Défis et opportunités
  • Accès à la commande publique : selon 79% des répondants, les marchés publics ne représentent que 0 à 25% de leur chiffre d'affaires, alors que 55% d'entre eux souhaiteraient y avoir davantage accès.
  • Dépendance aux GAFAM : 73% des start-ups ressentent une dépendance à leur égard.
  • Perspectives de croissance : une majorité des start-ups interrogées envisage une croissance des revenus entre 26% et 50% pour l'année 2021. Toutefois, 53% considèrent que leur horizon de trésorerie est inférieur à 12 mois et 50% envisage de souscrire un emprunt dans les 12 mois à venir.
  • Des outils d'intéressement pour les salariés attractifs pour les start-ups : dans les startups réalisant moins de 5 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel, 36% des employés bénéficient des bons de souscription de parts de créateur d'entreprise (BSPCE) et bons de souscription d'actions (BSA), et 48% bénéficient de stock-options. En comparaison, dans les scale-ups au chiffre d'affaires supérieur à 50 millions d'euros par an, seulement 34% des salariés bénéficient des BSPCE et BSA, et 10% de stock-options.

« En 10 ans, la #FrenchTech est passé d'une promesse à une réalité qui se démontre dans les chiffres de notre étude. Hypercroissance, création d'emplois, innovation et attractivité internationale »commente Franck Sebag, associé EY.

« Le mandat présidentiel qui arrive à son terme nous a permis de poser des bases solides et favorables au développement du tissu entrepreneurial national. Les cinq prochaines années seront décisives pour poursuivre le passage à l'échelle et nous permettre de développer une vraie souveraineté technologique nationale et européenne rivalisant avec les autres grandes puissances mondiales » estime Clara Audry, vice-présidente Investisseurs de France Digitale, partner chez CaphornInvest.

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Ernst & Young GIE published this content on 22 September 2021 and is solely responsible for the information contained therein. Distributed by Public, unedited and unaltered, on 22 September 2021 12:11:06 UTC.