Fiat, qui détient 20% de l'américain Chrysler, doit publier ses résultats trimestriels et annuels le 25 janvier.

"Ils seront au dessus de la moyenne (des prévisions des analystes). Il y aura du mieux", a lancé Sergio Marchionne.

Il a assuré qu'en l'absence de mesures gouvernementales destinées à stimuler les ventes, Fiat "serait en mesure d'encaisser le coup" et que les résultats de 2010 seraient meilleurs que ceux de l'année dernière.

Le consensus des analystes table sur un bénéfice d'exploitation de 460 millions d'euros pour le quatrième trimestre et sur un milliard d'euros pour l'ensemble de 2009.

Ces prévisions commandées par Fiat ont été livrées le 7 janvier, mais certains opérateurs jugent que le groupe italien devrait les surpasser à la seule lectures des ventes transalpines, européennes et brésiliennes publiées le 4 janvier.

"Les ventes étaient meilleures que ne le prévoyait le consensus, nous anticipons donc une dette industrielle nette sous les cinq milliards d'euros", juge un analyste.

Selon les chiffres contenus dans le consensus, le bénéfice d'exploitation de l'activité auto devrait ressortir à 200 millions d'euros tandis que la dette industrielle nette devrait s'inscrire à 5,015 milliards d'euros.

LES MESURES INCITATIVES EN QUESTION

Pour l'ensemble de l'exercice 2010 le résultat d'exploitation est attendu à 1,030 milliard d'euros avec une perte nette de 470 millions d'euros.

En mai dernier, le groupe s'était fixé pour objectif de dégager un bénéfice net au dessus de 100 millions d'euros, un bénéfice d'exploitation annuel d'un milliard d'euros et une dette industrielle nette de cinq milliards d'euros.

Des circonstances exceptionnelles empêcheront Fiat d'atteindre son objectif en terme de bénéfice net, en raison notamment de dépréciations.

Lors de la publication des résultats du troisième trimestre, Fiat avait indiqué que l'alignement de certaines de ses activités avec celles de Chrysler, pourraient l'amener à réexaminer la pertinence de certains investissements passés, "nécessitant le passage de dépréciations."

Les incertitudes sur l'exercice 2010 sont surtout liées à la possible reconduite en Europe de programmes de versement de primes publiques à l'achat de véhicules neufs et au manque de visibilité sur les marchés des poids lourds et des machines industrielles.

Le gouvernement italien a fait savoir que son programme de primes à l'achat, qui a pris fin le 31 décembre, serait renouvelé cette année sans donner davantage de précisions.

Stefano Rebaudo, version française Nicolas Delame