PARIS, 26 octobre (Reuters) - L'armée française a confirmé jeudi la participation du navire-hôpital "Tonnerre" à une "mission opérationnelle d'appui humanitaire" au large de la bande de Gaza, à la demande du président Emmanuel Macron.

Le porte-hélicoptère amphibie a quitté mercredi le port de Toulon (Var) pour rejoindre la Méditerranée orientale où se trouvent déjà les frégates françaises "Alsace" et "Surcouf".

Tout juste de retour d'une série d'exercices militaires au large de l'Espagne, le navire a repris la mer sur ordre du chef de l'Etat, qui a annoncé mercredi au Caire la participation de la Marine nationale à une mission visant à "soutenir les hôpitaux de Gaza", où les civils palestiniens sont victimes de la guerre entre Israël et le Hamas.

Dans un premier temps, le Tonnerre servira "à acheminer des médicaments de soutien", a dit Emmanuel Macron juste avant de quitter l'Egypte, dernière étape de sa tournée qui l'a conduit en Israël, dans les territoires palestiniens et en Jordanie.

Surnommé le "couteau suisse de la Marine nationale", le Tonnerre mesure près de 200 mètres de long pour 32 de large et peut transporter jusqu'à 16 hélicoptères.

Deux blocs opératoires, une salle de radiologie et au moins une soixantaine de lits peuvent être installés à bord du navire, qui possède une capacité importante de "transport de fret humanitaire", a rappelé jeudi le porte-parole de l'Etat-major des Armées, le colonel Pierre Gaudillière.

Lors d'un point de presse, l'officier n'a pas détaillé la mission des militaires français. "Les conditions ne sont pas encore établies", a-t-il dit, ajoutant que la priorité était "de rejoindre la zone pour ensuite apporter le maximum d'aide possible".

Le Tonnerre rejoint le Surcouf, déployé en Méditerranée dans le cadre d'une mission "d'appréciation de la situation". La frégate multimissions Alsace est récemment arrivée sur zone pour prendre sa relève. Les deux navires vont rester dans la région, en appui du Tonnerre.

"C'est une configuration cohérente", a considéré le colonel Gaudillière devant les journalistes. (Reportage Elizabeth Pineau, édité par Jean-Stéphane Brosse)