Endacott, à la tête de la société Neural Voice, a décidé de mettre sa frustration face à la "politique standard" au service d'une innovation démocratique. Son avatar, baptisé "AI Steve", n'est pas seulement un visage sur un flyer de campagne, mais un interlocuteur actif qui discute en temps réel avec les citoyens de Brighton sur des questions aussi diverses que les droits des LGBTQ+, la gestion des déchets, ou encore la politique d'immigration. Ce faisant, "AI Steve" recueille les préoccupations des électeurs et formule des idées de politiques, tout en sollicitant activement leurs suggestions.

L'idée d'intégrer l'IA dans le processus politique n'est pas sans séduire certains habitants, comme Eona Johnston, une jeune employée d'organisation caritative de 23 ans. Après avoir rencontré "AI Steve" près de la jetée emblématique de Brighton, elle exprime un optimisme prudent, envisageant un futur où l'IA pourrait transformer notre manière de gouverner et de participer à la vie démocratique.

Mais l'initiative soulève également des questions et des doutes. La Commission électorale britannique, gardienne de l'intégrité des élections, précise qu'en cas de victoire, c'est bel et bien Endacott qui siégerait en tant que député, et non son double numérique. Et parmi les électeurs, le scepticisme n'est pas rare. Jim Cheek, un comptable de 37 ans, souligne l'importance pour un député de représenter ses électeurs au sein du Parlement, une tâche qui, selon lui, requiert une présence humaine et empathique. Les critiques ne manquent pas de souligner les limites et les risques inhérents à l'IA, comme l'illustre le commentaire d'Andy Clawson, pour qui "l'IA et les politiciens ont une chose en commun : on ne peut pas leur faire confiance.".

Notre liste thématique sur l'intelligence artificielle n'avait pas envisagé ce cas de figure : il va peut-être falloir la mettre à jour avec des entités gouvernementales et des systèmes de vote… En revanche, elle est sous-titrée "La machine au service de l'homme". J'étais déjà sceptique à l'origine, mais je crois que je le suis encore plus maintenant. Pour une vision plus optimiste, nous avons aussi produit cette synthèse en début de semaine