Les Laboratoires Abbott ont déclaré lundi qu'ils avaient conclu un accord avec l'organisme de réglementation sanitaire américain pour reprendre la production de lait maternisé dans leur usine du Michigan en difficulté, marquant ainsi une étape importante vers la résolution d'une pénurie nationale du produit.

La société a déclaré qu'une fois que la Food and Drug Administration américaine aura confirmé que les exigences initiales ont été satisfaites, le site pourrait redémarrer dans les deux semaines.

"Il s'agit d'une étape importante vers la réouverture de notre site de Sturgis afin que nous puissions atténuer la pénurie de lait maternisé à l'échelle nationale. Nous sommes impatients de travailler avec la FDA pour rouvrir l'installation rapidement et en toute sécurité", a déclaré Robert Ford, directeur général d'Abbott.

La FDA a commencé à examiner l'installation après des plaintes concernant des infections bactériennes chez des nourrissons qui avaient consommé les produits.

En février, Abbott, le plus grand fournisseur américain de lait maternisé, a rappelé Similac et d'autres préparations pour bébés fabriquées dans l'usine du Michigan. Cela a provoqué une pénurie dans tout le pays, obligeant de nombreux grands détaillants à limiter leurs achats.

L'accord entre Abbott et la FDA, appelé décret de consentement, est soumis à l'approbation du tribunal.

Dans le cadre du décret proposé, Abbott prendra des mesures correctives et sera tenu de retenir les services d'un expert indépendant pour examiner les opérations de l'usine de Sturgis afin de s'assurer du respect de la loi, a déclaré la FDA dans un communiqué.

L'accord exige également la mise en œuvre d'un plan d'assainissement, d'un plan de surveillance de l'environnement, de programmes de formation des employés et de tests sur les produits, a précisé la FDA.

Elle a ajouté qu'Abbott serait également tenu de cesser la production et d'informer rapidement la FDA si une quelconque contamination est détectée.

La société a déclaré qu'elle encourrait des charges ponctuelles spécifiées pour les dépenses liées au décret de consentement, qui n'ont pas encore été quantifiées. Toutefois, Abbott a réitéré ses prévisions de bénéfice ajusté pour 2022, soit au moins 4,70 $ par action.