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ANKARA, 14 janvier (Reuters) - Londres se rapproche d'un compromis avec ses partenaires de l'Union européenne sur la question des prestations sociales pour les migrants venant de pays de l'UE, point le plus délicat des négociations sur une redéfinition des relations entre le Royaume-Uni et les Vingt-huit, a déclaré jeudi le secrétaire au Foreign Office.

La renégociation des liens entre Londres et le reste de l'UE porte notamment sur quatre exigences mises en avant par les Britanniques : outre la question d'une limitation des prestations pour les migrants européens, Londres réclame une plus grande compétitivité du marché unique, une exemption sur la question d'un resserrement de l'union et de garanties pour la City.

S'exprimant lors d'une visite à Ankara, Philip Hammond a dit que si un accord ne pouvait pas être conclu avec l'UE lors du prochain Conseil européen, en février, il avait bon espoir que cela puisse l'être lors du conseil suivant.

Un accord permettrait au Premier ministre britannique David Cameron de lancer, en prônant le "oui", sa campagne sur le référendum sur le maintien de la Grande-Bretagne dans l'UE, qu'il a promis d'organiser d'ici 2017.

Londres souhaite empêcher les ressortissants de pays membres de l'UE qui viennent travailler au Royaume-Uni de bénéficier de certaines prestations sociales pendant leurs quatre premières années de résidence, ce qui constitue un point de désaccord majeur avec Bruxelles.

LIDINGTON PARLE AUSSI DE PROGRÈS

L'idée de David Cameron, qui veut aussi interdire aux travailleurs européens de transférer à l'étranger leurs allocations familiales, est de rendre la Grande-Bretagne moins attractive pour les migrants, en particulier ceux des pays d'Europe de l'Est membres de l'UE. Mais cela constituerait une violation du droit européen sur la libre circulation des travailleurs.

"Nous nous rapprochons, mais nous n'y sommes pas encore", a dit Philip Hammond en ajoutant que les partenaires de la Grande-Bretagne reconnaissaient que la question était très importante pour les Britanniques.

"Alors que nous parlons, des fonctionnaires s'emploient avec des représentants du Conseil (européen) à élaborer une proposition satisfaisante (...) que l'on pourra faire circuler avant la tenue du Conseil européen de février", a poursuivi le chef de la diplomatie britannique.

"Si cela n'est pas possible en février, nous espérons que ce le sera lors du conseil suivant", a-t-il dit.

Interrogé par la presse en Lituanie où il était en visite, le secrétaire d'Etat britannique à l'Europe, David Lidington, a fait état lui aussi de progrès sur les demandes britanniques.

"Je pense qu'il y a eu des avancées sur les quatre dossiers, et je peux dire que nous sommes encouragés par le fait que, lors du Conseil européen de décembre, tous les dirigeants ont déclaré qu'ils voulaient trouver le moyen d'aller de l'avant", a-t-il dit. (Ece Toksabay; Eric Faye pour le service français)