Contexte
La chute des mises en chantier de logements neufs en France se poursuit, ces dernières ayant même atteint leur plus bas niveau depuis 1998. Entre les mois de mai et juillet 2014, elles ont affiché un recul de 13,3% sur un an, pour s'établir à 73.468 unités. Sur les douze mois écoulés entre août 2013 et juillet 2014, le recul du nombre de logements neufs mis en chantier est moins notable et s'établit à 10,8%, pour 305.079 unités. Quant au nombre de permis de construire, qui indique l'évolution des futures mises en chantier, sa diminution s'est limitée à 1,1% entre mai et juillet, à 101.885 unités. Ils enregistrent même une nette amélioration, car à fin mai les permis de construire des trois mois écoulés étaient en repli de 16,1%. Sur douze mois, la baisse des permis de construire atteint 17% à fin juillet (contre 20,7% à fin mai) à 391.474 unités. La Fédération française du bâtiment (FFB) évalue à 20% la chute de l'activité dans le bâtiment depuis 2008. Ce secteur emploie 1,150 million de salariés et représente près de 5% du PIB de la France.

Perspectives et enjeux
Le logement intermédiaire, dont le statut a été clarifié par une ordonnance en février dernier, regroupe des appartements et maisons dont le loyer est supérieur à celui pratiqué dans les HLM mais inférieur de 20% à ceux du parc privé. Cette catégorie de logements devrait sensiblement se développer en France car, mi-septembre, le chef de l'Etat a annoncé que l'Etat et la Caisse des Dépôts financeront, dès janvier 2015, la construction de 25.000 logements de ce type sur cinq ans. L'Etat va utiliser le produit des cessions d'entreprises dont il est actionnaire pour investir 1 milliard d'euros dans la construction de logements intermédiaires et la Caisse des Dépôts, via la SNI, sa filiale spécialiste des HLM, devrait investir 900 millions d'euros. Ces logements seront essentiellement construits dans les vingt-huit plus grandes agglomérations.