Contexte
Les miniers cherchent à optimiser leur gestion de trésorerie, à accroître leur capacité de financement et à améliorer leur productivité. Ils sont soumis à une baisse des prix des métaux, dans un contexte de surproduction, et aux nombreuses incertitudes sur la santé économique de la Chine, en particulier son secteur immobilier. Ce pays est le premier acheteur mondial de métaux. Il constitue le plus gros consommateur de fer et d'aluminium, avec 35% à 40% des approvisionnements. En outre la Chine est soumise à un mouvement de concentration du secteur sur le plan local, comme le souligne le rapprochement entre Baosteel et Wuhan dans l'acier, qui a donné naissance à un leader mondial.
Les entreprises du secteur doivent adapter leur infrastructure et elles mettent en place des programmes de réduction de coûts depuis 2013, suite au ralentissement de la consommation chinoise. Les spécialistes considèrent qu'aujourd'hui les acteurs doivent affronter une crise mondiale de surproduction.

Perspectives & Enjeux
Même s'ils ont atteint des niveaux très bas, les prix des métaux de base, comme l'aluminium, le zinc, le cuivre ou le nickel, ne devraient pas s'accroître d'après une étude de Moody's. Les analystes s'attendent à des prix bas au moins jusqu'en 2018. Aucun rebond des prix n'est prévu à court terme du fait de la surcapacité de production qui affecte la majorité des métaux (seul le zinc fait figure d'exception). Selon Moody's les prix devraient se maintenir aux niveaux de ceux du deuxième trimestre 2016. Le cours du minerai de fer, lui, devrait rester orienté à la baisse.
Pourtant l'élection de Donald Trump a donné un coup de fouet au secteur. Le futur président des Etats-Unis a annoncé un ambitieux programme d'infrastructures de mille milliards de dollars dans les dix années à venir. Néanmoins les Etats-Unis ne représentent que 7% de la demande mondiale d'acier par exemple.