"Ce mardi matin sur l'antenne d'Europe 1, le ministre de l'Industrie, Eric Besson, a jugé "fantaisiste" le nombre de 1200 non-remplacements en France dans la filière nucléaire annoncé hier par la CGT d'Areva.

A l'issue de la présentation de son plan stratégique, en partie dévoilé lundi, le syndicat a indiqué avoir obtenu ces chiffres de la direction du constructeur nucléaire, lequel n'a pas vraiment contredit la mention d'un gel, sans le chiffrer, des embauches en 2012.

Ce mardi matin, Luc Oursel précisait toutefois dans un entretien au Figaro, qu'il y aurait bel et bien un gel des embauches dans les fonctions dites "support", c'est-à-dire non industrielles. Mais le ministre Besson insistait ce matin pour affirmer "que les engagements de Luc Oursel auprès de François Baroin et de moi-même seront respectés: pas de suppression d'emploi, pas de licenciement, pas de plan départ volontaire".

Et d'ajouter, comme un aveu, que "les salaires d'Areva en France ne supporteront pas les conséquences des dépréciations d'actifs" touchant le canadien UrAmin, notamment.

Mais pour le délégué central CGT, Patrick Lescure, la direction a clairement sous-entendu que "les départs naturels annuels en 2012 ne seront pas remplacés", sachant que les départs chez Areva atteignent 1 200 postes par an.

En revanche, Luc Oursel a bien confirmé une annonce faite hier par les syndicats d'Areva, à savoir la suppression de 1 200 postes en Allemagne, sans évoquer la Belgique ou les Etats-Unis.

A Paris vers 10h30, le titre Areva prenait 1,56% à 19,50 euros."