SYDNEY, 2 février (Reuters) - Le Premier ministre australien Tony Abbott, qui dégringole dans les sondages, a promis lundi de communiquer davantage sur les questions économiques et de sécurité mais a exclu de démissionner.

Après 16 mois au pouvoir, Tony Abbott, est dans une situation difficile. L'économie est affectée par la chute du prix des matières premières. Certains électeurs lui reprochent ses promesses électorales non tenues et des dérapages verbaux.

En un geste d'apaisement envers les membres de son parti, le Parti libéral, et envers le grand public, Tony Abbott a annoncé qu'il renonçait à un plan de 5,5 milliards de dollars australiens (3,8 milliards d'euros) concernant le congé parental, considéré comme trop cher par ses détracteurs et décidé sans concertation.

La cote de popularité du Premier ministre est tombée à 29%, un nouveau plus bas, selon un sondage publié lundi, 67% des Australiens disant désapprouver sa politique.

Le chef du gouvernement a à nouveau été mis en difficulté après la percée remarquée de l'opposition travailliste lors d'un scrutin ce week-end dans l'Etat du Queensland.

Dans un discours considéré par certains commentateurs comme le plus important de sa carrière politique, Tony Abbott a martelé ses priorités : emploi, aide aux familles, construction de routes et renforcement de la sécurité nationale.

Il a déclaré ne pas avoir envisagé de démissionner.

"C'est un test de personnalité", a déclaré Tony Abbott en réponse à une question sur son leadership au National Press Club à Camberra.

"Les politiques réussissent le test quand ils font ce qui est mieux pour le long terme, pas quand ils cèdent à la peur à court terme et rendent pire une situation déjà difficile", a-t-il ajouté.

Les personnes interrogées dans le sondage paru lundi sont moins d'un tiers à estimer que Tony Abbott mènera son parti aux prochaines élections prévues dans 18 mois. (Lincoln Feast; Danielle Rouquié pour le service français)