Paris (awp/afp) - Le groupe agroalimentaire Avril, numéro un français des huiles de table et protéines végétales, a triplé son bénéfice net en 2021 malgré une mauvaise performance dans le secteur des produits de grande consommation liée à la hausse des prix de matières premières.

Le bénéfice net s'est établi à 150 millions d'euros (153 millions de francs suisses) en 2021, en hausse de 155% pour un chiffre d'affaires en hausse de 19%, à 6,8 milliards d'euros, affirme Avril dans un communiqué publié jeudi.

Les activités de "première transformation" (trituration de la graine et production de tourteaux, huiles raffinées, biocarburants) ainsi celles dédiées à la production d'ingrédients pour l'industrie (oléochimie) ont été les plus porteuses.

Mais l'une des marques phare du groupe, Lesieur, a souffert de la "moindre production d'huile d'olive en Espagne, qui est un gros producteur, fin 2020", faisant augmenter le coût de production, explique Jean-Philippe Puig, directeur général du groupe.

"On n'a pas réussi à passer cette augmentation de prix suffisamment vite et donc les marges se sont érodées", a-t-il ajouté. L'ensemble de l'activité "Grande consommation" s'en est retrouvée affectée.

Autre bémol, ses activités agricoles (nutrition animale, fertilisation) ont elles aussi été "sévèrement impactées par la flambée des prix des matières premières et par l'incapacité à répercuter la totalité de ces hausses auprès des éleveurs partenaires, déjà fragilisés par des situations économiques précaires", souligne le groupe.

L'année 2021, marquée par "la crise sanitaire, la volatilité des matières premières, la pression sur les prix et le pouvoir d'achat", a amené Avril à augmenter son besoin en fonds de roulement de 333 millions d'euros, les conséquences de la guerre en Ukraine laissant envisager davantage de besoins pour 2022.

Par ailleurs, le groupe a annoncé une aide exceptionnelle "à hauteur de 6 millions d'euros" à compter du 1er juillet via sa filiale Sanders pour soutenir "l'installation de nouveaux éleveurs et la transmission des élevages, accompagner la modernisation et la durabilité des élevages, et optimiser l'accès à la protéine dans la nutrition animale".

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