Le choix de Jack Lew en remplacement de Timothy Geithner était largement anticipé. Agé de 57 ans, new-yorkais et fils d'un immigrant polonais, il a par le passé occupé le poste de directeur du budget de Barack Obama et de Bill Clinton, ce qui devrait en faire un personnage central dans les négociations à venir sur le relèvement du plafond de la dette.

"Jack a toute ma confiance", a déclaré le président américain lors d'une cérémonie à la Maison blanche.

"Au fil des ans, il s'est bâti une réputation de fin politique capable de travailler avec les deux partis (démocrates et républicains) pour forger des compromis".

Jack Lew a notamment dirigé les négociations avec le Congrès en 2011 qui ont permis d'éviter un défaut sur la dette américaine. Avant cela, il était crédité des excédents budgétaires des années 1998-2000, sous Bill Clinton.

"On parle beaucoup de réduction de déficit, d'équilibre de nos comptes - eh bien voici celui qui l'a fait, et à trois reprises", a dit Obama.

Aucune date n'a encore été fixée pour les auditions au Sénat mais tout porte à croire que les républicains siégeant à la Commission des Finances de la chambre haute ne seront pas tendres après les difficiles négociations de la fin décembre qui ont permis à l'exécutif d'arracher des hausses d'impôts pour les plus fortunés.

Sa confirmation par le Sénat paraît toutefois acquise.

NOUVELLE BATAILLE

Denis McDonough, le conseiller adjoint d'Obama à la sécurité nationale, est pressenti pour le remplacer au poste de secrétaire général de la Maison blanche.

Timothy Geithner, issu de Wall Street et qui travaillait avec Barack Obama depuis des années, avait clairement annoncé qu'il souhaitait se retirer à la fin du premier mandat du président.

Après l'accord de Nouvel An sur le "mur budgétaire", son successeur devra mener la bataille concernant le plafond de la dette.

La Chambre des représentants, majoritairement républicaine, doit augmenter le plafond de le dette, actuellement fixé à 16.400 milliards de dollars, au risque de bloquer les capacités d'emprunt du Trésor.

Sans décisions du Congrès, le 1er mars des coupes budgétaires automatiques affecteront le secteur de la défense et de nombreux programmes fédéraux.

Fin mars, la mesure de financement prendra fin, mettant l'Etat en situation de faillite si le Congrès n'adopte pas une loi permettant de financer les programmes fédéraux.

Véronique Tison et Nicolas Delame pour le service français, édité par Henri-Pierre André

par Roberta Rampton