Biden part mardi soir pour sa première visite au Moyen-Orient en tant que président, avec des arrêts en Israël, en Cisjordanie occupée et en Arabie Saoudite à son programme.

Ce voyage intervient alors que M. Biden s'efforce de faire baisser les prix de l'essence, ce qui a contribué à la chute de sa cote de popularité.

M. Sullivan a déclaré que les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ont la capacité de prendre des "mesures supplémentaires" pour augmenter la production de pétrole, malgré les suggestions de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis selon lesquelles ils peuvent à peine augmenter la production de pétrole.

"Nous transmettrons notre point de vue général (...) selon lequel nous pensons qu'il doit y avoir une offre adéquate sur le marché mondial pour protéger l'économie mondiale et le consommateur américain à la pompe", a ajouté M. Sullivan.

Selon les experts, la Maison Blanche comprend que l'Arabie Saoudite est peu susceptible d'agir unilatéralement et que Riyad et les autres pays du Golfe manquent de capacités de réserve importantes.

"Je pense qu'une augmentation de la production saoudienne semble peu probable. Je m'attends à quelques déclarations anodines de la part de l'Arabie saoudite concernant sa contribution à l'équilibre du marché mondial du pétrole, à la satisfaction de la demande mondiale, au soutien de la croissance économique et à la stabilité des pays importateurs", a déclaré Ben Cahill, chargé de recherche au Center for Strategic and International Studies.

Cette visite intervient alors que Biden fait face à des critiques dans son pays de la part de groupes de défense des droits de l'homme pour avoir prévu de voir le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman, le dirigeant de facto dont la communauté du renseignement américain a conclu qu'il était derrière le meurtre en 2018 du journaliste du Washington Post et opposant politique Jamal Khashoggi.

Dans un commentaire publié dans le Washington Post tard samedi, Biden a déclaré que son objectif était de réorienter et non de rompre les relations avec un pays qui est un partenaire stratégique des États-Unis depuis 80 ans.

M. Sullivan, qui informait les journalistes à la Maison Blanche, a déclaré que M. Biden n'avait pas exprimé de regret pour avoir précédemment qualifié l'Arabie saoudite de "paria" pour la mort de M. Khashoggi.

Mais il a ajouté que l'un des objectifs de M. Biden lors de ce voyage sera de "plaider publiquement et en privé en faveur des valeurs universelles, notamment les progrès en matière de droits de l'homme et de réforme politique".

On s'attend à ce qu'il soit question de l'Iran lors du voyage, dans une région rendue nerveuse par l'influence de Téhéran. M. Sullivan a déclaré que les États-Unis pensent que l'Iran se prépare à fournir à la Russie jusqu'à plusieurs centaines de drones, dont certains sont capables de porter des armes, pour les utiliser dans sa guerre contre l'Ukraine.

Il a ajouté que les États-Unis disposent d'informations qui montrent que l'Iran se prépare à former les forces russes à l'utilisation de ces drones.