DUBLIN, 16 septembre (Reuters) - Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney, a dit vendredi espérer une reprise dans les semaines à venir des négociations entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne sur les règles régissant les échanges avec l'Irlande du Nord.

En vertu du protocole nord-irlandais, qui fait partie de l'accord de Brexit signé en janvier 2020 par Londres et Bruxelles, l'Irlande du Nord, province britannique, continue d'appartenir de fait au marché unique européen et à l'union douanière afin de préserver la libre circulation des biens avec la République d'Irlande voisine et l'accord de paix de 1998 qui a mis fin au conflit nord-irlandais.

Ce dispositif implique des contrôles sur certaines marchandises en provenance de Grande-Bretagne auxquels le gouvernement britannique demande de mettre fin.

La nouvelle Première ministre britannique, Liz Truss, à l'origine d'un projet de loi prévoyant de revenir sur le protocole lorsqu'elle était ministre des Affaires étrangères, a dit récemment privilégier une solution négociée tout en souhaitant que Bruxelles entérine certaines initiatives déjà prises unilatéralement par Londres.

L'Union européenne a présenté pour sa part il y a un an un ensemble de mesures visant à apporter davantage de flexibilité dans la mise en oeuvre du protocole.

Interrogé vendredi par la radio-télévision publique irlandaise (RTE), Simon Coveney a dit avoir eu récemment, avec le Premier ministre Micheal Martin, des conversations en privé avec le nouveau gouvernement britannique qui suggèrent qu'une "nouvelle phase de dialogue peut-être plus concrète" pourrait avoir lieu à l'issue des funérailles de la reine Elizabeth, qui doivent avoir lieu lundi à Londres.

"Je dois dire avec un optimisme mesuré que nous pourrions assister dans les prochaines semaines au début d'un effort honnête pour essayer de régler certaines questions en suspens depuis trop longtemps", a dit le chef de la diplomatie irlandaise.

"Mais nous sommes très clairs, du côté du gouvernement irlandais comme de l'UE, sur le fait que cela nécessite un compromis de la partie britannique aussi bien que de la partie européenne", a-t-il ajouté. (Reportage Padraic Halpin, version française Jean-Stéphane Brosse)